lundi 22 avril 2013

Milly-la-Forêt ville sans lumières


Source : http://splendeursducielprofond.over-blog.com/

Milliacois, ne vois dans ce titre aucune allusion frondeuse ou désagréable. 
Non, non, ce dont il est question est une décision municipale provoquant un début de polémique (voir l'article du Républicain de l'Essonne) : l'extinction de l'éclairage public entre minuit et 5h30 du matin et ce, depuis le 1er avril (oui, oui).

Disons-le tout net, nous sommes totalement favorables à cette mesure déjà en place dans de nombreuses autres communes, et ce, pour une raison bien simple : elle va dans le sens de la lutte contre la pollution lumineuse, lutte que l'ANPCEN (Association Nationale pour la Protection du Ciel et de l'Environnement Nocturnes) mène inlassablement, car nul ne peut plus nier aujourd'hui les effets néfastes de la lumière artificielle sur la biodiversité et les humains, pas plus que l'aberration économique d'éclairer les étoiles, la nuit.
Enfin, toute mesure de nature à réduire la consommation énergétique doit être saluée comme il se doit.
Une visite sur le site de l'association convaincra les plus sceptiques.

Alors, de quoi se plaint-on ?

L'argumentation des opposants repose essentiellement sur le risque accru d'insécurité auquel une obscurité complice nous exposerait. Voilà qui est un peu court alors qu'aucune étude sérieuse ne le démontre.

Entendons-nous bien : que la suppression de l'éclairage nocturne provoque, dans un premier temps, un sentiment d'insécurité est une chose parfaitement compréhensible. Mais affirmer sans preuves qu'elle est à l'origine d'une augmentation des cambriolages ou des agressions relève du pur fantasme.
Nous n'y verrons donc que la banale expression d'une résistance au changement bien hexagonale dont, sur un autre sujet de société, l'actualité nationale de ce mois d'avril nous offre malheureusement le triste exemple.

Mais revenons à la décision municipale. Avouons-le, nous sommes heureusement surpris et autant nous nous élevons contre ce qui nous semble injuste ou contraire à l'intérêt général, autant nous applaudissons toute politique allant, à nos yeux, dans le bon sens.

Cependant, un examen plus attentif du contexte vient malheureusement tempérer notre enthousiasme

L'argument économique

Loin de nous l'idée de critiquer une mesure d'économie. Réduire de 20 000 € la facture annuelle d'électricité, n'est neutre pour aucun budget municipal. Espérons simplement que, d'ici un an, la réalité de l'économie réalisée sera rendue publique, au nom de la transparence à laquelle nous avons droit.

Nous sommes par contre très gênés par les propos du maire, justifiant sa décision par une pression conjointe du PNR du Gâtinais français et du Conseil Général de l'Essonne, qui conditionnent l'octroi de subventions à la mise en place de cette mesure, notamment dans le cadre de l'Agenda 21 communal. Autrement dit : « J'éteins l'éclairage public la nuit et j'ai des sous ». Simple, non ?

Donc, nul souci écologique derrière tout cela mais un basique pragmatisme financier, très loin de la politique environnementale sincère que, dans notre naïveté, nous nous étions déjà imaginée.

Voilà qui, malheureusement, ne nous rappelle que trop la mise en place de l'Agenda 21 municipal, déclencheur de subventions dont plus personne n'a entendu parler depuis la réunion publique de décembre 2012. La seule tenue de cette réunion suffisait-elle pour obtenir la manne espérée ?

Après tout, pourquoi ne pas en profiter si les critères des généreux donateurs de fonds publics ne sont pas assez rigoureux, critères issus eux-mêmes d'un Grenelle de l'Environnement dont on réalise jour après jour le caractère superficiel et trompeur ? Aujourd'hui n'importe quelle collectivité locale se conformant à des normes environnementales ou sociales trop peu exigeantes peut non seulement prétendre à des subventions mais aussi s'autoproclamer exemplaire !
 
Et puisque l'on parle de gros sous, une question nous vient à l'esprit : quelle est depuis le 1er avril l'efficacité des caméras de surveillance entre minuit et 5h30 du matin ? Voilà une bonne question qui en entraîne une autre : quelle serait, dans ces conditions, l'utilité de nouvelles caméras, pourtant planifiées (voir notre article du 6 novembre 2012) et ne serait-il pas judicieux d'affecter ce budget de plusieurs dizaines de milliers d'euros à l'amélioration d'autres équipements plus utiles à la collectivité, tels que les trottoirs ou les aménagements cyclables par exemple ? Voilà un choix que nous saluerions pour sa cohérence !

Où est la pédagogie ?

La suppression de l'éclairage nocturne fait débat car elle provoque des craintes légitimes parmi les habitants. La première des choses à faire aurait été, à notre sens, de les préparer bien avant en leur apportant toutes les explications propres à les rassurer. Le sujet en valait vraiment la peine et l'occasion était belle de faire un peu de pédagogie en s'appuyant par exemple sur les conseils et l'expérience de l'ANPCEN.

En tout et pour tout, deux informations avaient été diffusées sur la question dans le bulletin municipal (voir des extraits du bulletin municipal d'octobre 2012 ici et ) mais rien n'indiquait qu'une décision allait être prise de façon aussi unilatérale. Pourquoi tant de précipitation ? Peut-être le respect d'une échéance pour obtenir la subvention tant convoitée ? Mais alors pourquoi autant d'autres collectivités locales ont-elles pris le temps de l'explication ? (voir encore ici et encore ). Chacun se fera son opinion.

Toujours est-il que le résultat est là : une polémique naissante essentiellement basée sur le pire argument qui soit (la peur) et un risque potentiel d'impopularité à l'encontre d'une mesure aux vertus écologiques indiscutables.

Notre incurable optimisme nous pousse toutefois à espérer que ces deux signaux incitent nos élus à prendre conscience de leur devoir d'information. 
Il n'est jamais trop tard pour bien faire.

Dessin : Gougou

Course des Arcades 2013 : un record de participation et un grand bol d'espoir

Depuis 16 ans, la course des Arcades, organisée par la SAD (Sports, Aventures, Découvertes) de Milly-la-Forêt offre aux amateurs d'efforts en pleine nature un terrain de jeu propre à assouvir leur passion. Au choix, deux parcours de 11 ou 23 km au coeur du superbe massif des Coquibus dont le dénivelé de certaines portions met à rude épreuve cuisses et mollets.
 
Photo : Jacques NARDO

Donc, de quoi en prendre plein les yeux, plein les jambes, mais aussi plein le coeur grâce à l'association « Dunes d'espoir » dont l'objectif est de faire découvrir l'univers de la course à pied à des handicapés et par extension apporter sa contribution à leur insertion. Allez vite la découvrir sur son site internet où vous pourrez également apprécier le reportage photo de leur participation à la course du 15 mai 2011 mais aussi à bien d'autres !
 
Chacun a pu apprécier le spectacle de ces coureur(reuse)s revêtu(e)s d'un éclatant maillot jaune, poussant, tirant leur protégé Alban, installé sur une étonnante machine roulante, la joëlette, le tout sans abandonner une seule seconde leur bonne humeur sainement communicative. Les chevreuils, sangliers et autres habitants de la forêt s'en souviendront longtemps, et pour tout dire nous aussi car, outre l'indiscutable performance physique, personne ne peut rester insensible à un tel engagement et à la manifestation d'un tel esprit de solidarité.

Mesdames et messieurs, merci pour cette belle leçon !

Photo : Noëlle JOURDIN

Comme un bonheur n'arrive jamais seul, le cru 2013 fut exceptionnel, non seulement par la qualité des participant(e)s mais aussi par le nombre puisqu'ils furent presque 500 à courir ou marcher (449 coureuses et coureurs et 48 randonneuses et randonneurs) : 497 concurrent(e)s unanimes pour applaudir une superbe organisation et l'accueil toujours aussi chaleureux de Daniel JOURDIN et de ses 77 bénévoles. 

TOUS LES RESULTATS SUR le site de la SAD ou ici et

 A l'année prochaine !

mardi 16 avril 2013

Tchernobyl Day : agissons à Melun et ailleurs !

Dessin de Philippe GELUCK

Il y a 27 ans, le 26 avril 1986, commençait la plus grande catastrophe technologique de notre histoire, celle de Tchernobyl.

Nous avons bien écrit « commençait » car malheureusement, une catastrophe nucléaire n'a pas de fin, ainsi que l'a fort bien écrit le sociologue allemand Ulrich BECK :

"C'est le genre d'événements, dont je dirais qu'ils ont 'une fin ouverte', ce sont des catastrophes illimitées dans le temps, dans l'espace et dans le social. [...] Nous avons du mal à appréhender le nombre de morts et de blessés que cela entraîne. [...] Plus de 25 ans après Tchernobyl, toutes les victimes de cet accident ne sont même pas encore nées. Même pas encore nées ! "

En cette occasion, notre pays fut honteusement le théâtre d'une mascarade médiatique orchestrée en haut lieu et dont nous devons nous souvenir tant elle est exemplaire du déni de démocratie pratiqué par l'industrie nucléaire et ses puissants défenseurs.

Il se trouve heureusement des organismes indépendants pour traquer la vérité afin de diffuser l'information objective et documentée à laquelle tout citoyen a théoriquement droit. C'est le cas de la CRIIRAD (Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité) née justement au printemps 1986 afin de lutter contre cette omerta officielle.

Parmi les documents publiés, il n'est pas inutile de relire « Les preuves du mensonge » dont nous extrayons ce passage :

"Dans le dossier Tchernobyl, la santé n'a pas été une priorité et ce choix s'est traduit au plus haut niveau de l'Etat (français). Fait significatif, c'est le Ministère de l'Industrie qui a joué un rôle prépondérant dans la gestion de la crise et l'information des Français. La santé, l'environnement, les consommateurs sont passés au second plan. Le fait que la France soit un Etat nucléarisé, soucieux de protéger le développement de son industrie nationale a manifestement prévalu sur les enjeux sanitaires"

Du 26 au 28 avril, de nombreux événements sont organisés partout en France dans le cadre du Tchernobyl Day. (voir le site dédié

En ce qui nous concerne, nous accorderons notre préférence à celui qu'organise le CIREN à Melun le samedi 27 avril, dont voici le communiqué ci-dessous

Communiqué du CIREN 77 91 (Collectif citoyen d'Information sur la Radioactivité Et le Nucléaire)

Le samedi 27 avril nous vous donnons rendez-vous à 10h00 devant la préfecture de Seine et Marne (place de la Préfecture à Melun), pour un défilé jusqu'au marché de Melun, en commémoration du début de la catastrophe de Tchnernobyl qui a eu lieu le 26 avril 1986, et pour exiger concrètement la fermeture immédiate de la centrale nucléaire de Fessenheim et l'arrêt des travaux de l'EPR de Flamanville. Des actions de ce type auront lieu dans toute la France, pour faire prendre conscience à la population française des dangers du nucléaire.

Une catastrophe nucléaire a statistiquement de grandes chances d'arriver dans notre pays; n'attendons pas que l'irréparable se produise pour nous mobiliser.

Nous comptons fortement sur votre présence, et sur la diffusion de cet information que vous pourrez faire autour de vous.

Bien cordialement.

Contact : Antoine Girard – 06 20 43 21 99 - ciren@mailoo.org

lundi 15 avril 2013

Essonne verte Essonne propre, sale journée pour les indésirables


Ce samedi 13 avril, les nombreux automobilistes empruntant les routes de Fontainebleau et d'Etampes, autour de Milly-la-Forêt, ne pouvaient pas manquer de remarquer une agitation inhabituelle causée par une armada de gilets jaunes qui avait (pacifiquement) investi les bas-côtés.

La cause de cette agitation ? Tout simplement la volonté d'un groupe de bénévoles désireux de participer à une opération de nettoyage dans le cadre de l'opération « Essonne verte Essonne propre » initiée par le Conseil Général de l'Essonne.

Quatre associations, soucieuses de préserver la nature en mettant la main à la pâte (et ce n'est pas qu'une image) avaient mobilisé 27 courageuses et courageux malgré un temps maussade et les habituelles tentations du week-end (*). Ainsi donc se retrouvaient des membres de la SAD (Sports Aventures Découvertes), des Amis de la Nature (Ferme des Coquibus), d'Unis vers un Milly Vert et de l'ASABEPI (Association des Arracheurs Bénévoles de Plantes Invasives), le tout en étroite collaboration avec l'ONF.

Plusieurs sites furent donc passés au peigne fin, parmi lesquels les abords de la déchéterie du Chenet réputés pour leur saleté chronique (à se demander de quel côté du mur elle se situe). Une autre décharge sauvage située sur un parking en bordure de la route menant à Fontainebleau fut également l'objet de toutes les attentions et passa de vie à trépas en moins de deux heures.


Résultat : 10 mètres cubes de déchets de toutes sortes rallièrent une benne, lieu plus adapté à leur nature et qu'elles auraient normalement dû rejoindre directement. Parmi eux, outre les traditionnelles canettes, bouteilles en plastique ou en verre, emballages divers ou gravats, se trouvaient des téléviseurs, une parabole, une moto en pièces détachées, et....une tête de sanglier qui mérita sans discussion le titre de trophée de la journée.

Une telle matinée ne peut que se terminer sur des sentiments contradictoires. D'un côté la satisfaction du devoir accompli et le plaisir d'avoir pu nouer des contacts avec des associations partageant les mêmes valeurs, premiers pas vers une collaboration plus étroite et donc fructueuse. D'un autre côté la frustration, voire l'indignation de constater que, malgré de vastes campagnes de sensibilisation, une minorité (espérons-le) de nos concitoyens reste totalement rétive à toute discipline pourtant nécessaire à la vie en société. Et l'on ne peut manquer de se dire que, dans le fond, de telles opérations n'auraient pas été nécessaires avec une meilleure prévention dont chacun doit prendre sa part : particuliers, entreprises, administrations, élus, éducateurs, médias...

Oui, sale matinée pour les déchets sauvages, mais pas pour celles ou ceux qui en sont à l'origine.

Voir à ce sujet le guide la FRAPNA -Isère (Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature - Isère) pour découvrir clés de la lutte contre les décharges sauvages ainsi que l'incontournable Tribune libre de Bleau


Mais ce n'était pas fini car, après quelques agapes à la ferme des Coquibus, la journée se poursuivit avec l'arrachage de plusieurs centaines de plants de raisin d'Amérique (phytolaques), opération conduite par l'ASABEPI, association dont l'objectif est l'éradication de cette plante furieusement invasive qui infeste la forêt de Fontainebleau. Un vrai désastre pour la biodiversité !

Un combat encore peu connu mais auquel chacun peut participer. 

(*) Signalons que, parmi les participants de la SAD, nombreux étaient celles et ceux qui participaient le lendemain-même à la randonnée des 3 châteaux (25 et 43 kms)

mardi 9 avril 2013

2013, année du Cyclop

Source : Mairie de Soisy sur Ecole

Hôte de la forêt de Milly depuis 1994, le Cyclop darde imperturbablement son oeil unique sur les mines émerveillées de ses visiteurs. Inclassable, indescriptible, hors-normes, il est paradoxalement le fruit de la volonté d'un seul homme et l'aboutissement d'une complicité de 25 ans entre de multiples artistes.

Nous nous garderons bien d'en dire plus, autant pour réserver la surprise à ceux qui ne le connaissent pas encore, que pour laisser aux autres le plaisir de revivre rétrospectivement leurs propres sensations.

L'année 2013 lui fait la part belle puisque six événements lui sont dédiés à commencer par la projection du film documentaire « Niki de Saint-Phalle et Jean Tinguely, les Bonnie and Clyde de l'art » réalisé par Louise Faure et Anne Julien au cinéma l'Ermitage à Fontainebleau, le jeudi 11 avril 2013 à 20h15 (entrée gratuite, comme pour l'ensemble des autres manifestations).

Si vous ne pouvez pas vous déplacer, rendez-vous sur le site du film et pour en savoir plus encore sur le Cyclop, cliquez ici

Le programme complet des manifestations est sur le site de la ville de Milly-la-Forêt et sur celui du Cyclop lui-même.

dimanche 7 avril 2013

Forages pétroliers en Sud Seine et Marne : encore une semaine pour réagir !


Communiqué du collectif Stop aux Pétroles de Schiste Sud 77

Deux demandes de concessions pétrolières sont en cours jusqu'au 13 avril 2013. Il s'agit des concessions de Faÿ (SPPE : Société Pétrolière de Production et d'Exploitation) et de Chartrettes-Ouest (Geopetrol). Ces demandes sont en concurrence. Leur périmètre touche tout ou partie du territoire des communes de Barbizon, Chailly-en-Bière, Dammarie-les-Lys, Fontainebleau, La Rochette et Villiers-en-Bière (voir le document ici).
Géopétrol a déjà une concession sur Chartrettes-est.  SPPE  a racheté des droits à Elf en 2011.
Une demande de permis de recherche est valable 5 ans. Une concession donne le droit exclusif d'exploiter pour 25 ans : une très grande opportunité pour les pétroliers !

Tout recours doit être déposé avant l'échéance du 13 avril. Après, il sera trop tard ! donc, c’est maintenant qu’il faut réagir.

Pourquoi faut-il réagir ?

D'abord parce qu'il y a un historique

Les pétroliers ne parlent pas des incidents  survenus suite aux forages conventionnels verticaux réalisés par Elf entre 1965 et 1985 dans la forêt elle-même(deux forages à Chailly). Les eaux du Dogger sont remontées dans les 2 nappes exploitées pour l'alimentation en eau potable de la région. L'une d'elle est toujours polluée et a dû être abandonnée.
Les nouveaux forages envisagés produiraient les mêmes effets en pire car ils descendraient en oblique au même niveau que les précédents et seraient prolongés par un long forage horizontal sous la forêt. A partir du même puits situé en bordure de forêt, il faudra réaliser de nouveaux forages selon une disposition rayonnante. C’est donc toute la surface atteignable qui sera traitée.

Par ailleurs, Il existe une nappe aquifère sous-affleurante à Chailly-en-Bière entraînant un risque de propagation de pétrole dans tout ce réseau de surface (source BRGM -Bureau de Recherche-Géologie et des Mines).
Suite aux précédents forages, les arbres n'ont pas repoussé à certains endroits de la forêt de Fontainebleau.


Ensuite parce que les conséquences néfastes seront multiples sur nos territoires qu'elles soient environnementales, économiques ou sociales

Le prix de l'eau potable (par exemple, 6€  le m3 à Dammarie) augmentera encore.

Des agriculteurs sont installés dans la région. Ils utilisent l'eau des nappes aquifères. Si celles -ci sont polluées, ce serait catastrophique pour eux.
Ajoutons à cela la pollution par le bruit, la lumière, les navettes de camions (24h sur 24) pendant plusieurs mois avec un impact direct sur la qualité de vie des habitants et sur le tourisme.
Et que dire des impacts sur la forêt de Fontainebleau, pourtant site classé réserve biosphère ?

Enfin parce qu'il y a un gros doute sur la finalité de ces forages

Les forages horizontaux vont tenter de récupérer du pétrole dans les réservoirs naturels de pétrole ayant déjà été exploités lors des précédents forages . Ces mêmes forages ayant été abandonnés dans cette zone car la production était tarie. Il ne reste que du pétrole résiduel.

Les sociétés pétrolières revendent facilement leurs concessions ou permis.

Les sociétés pétrolières qui demandent la concession ne vont pas pratiquer la fracturation hydraulique mais rien ne nous assure que dans l'avenir, des repreneurs ne l'utiliseront pas. 25 ans, cela donne à la loi le temps d’évoluer. L’interdiction de la fracturation hydraulique pourra être contournée par des méthodes alternatives tout aussi dévastatrices.

Les dispositifs prévus dans ces demandes de concession, à savoir clusters (ensemble de 12-13 forages), forages déviés, partie terminale horizontale... peuvent être une première étape pour ensuite utiliser les techniques de la fracturation hydraulique (entraînant des contaminations par de multiples produits chimiques néfastes pour la santé humaine, un risque sismique, la pollutions des nappes phréatiques, l'augmentation de la radioactivité).
Comment ne pas s'inquiéter des conséquences d’ un forage horizontal à 2400 m ou plus en forêt de Fontainebleau d’ici quelques années si la concession est accordée?
De plus, notons que le code minier actuel autorise les pétroliers à rejeter dans le sol des produits chimiques polluants sans être inquiétés comme le sont les autres industriels.
D’après M. Boë, de Samois, si on exploitait la totalité des réserves pétrolières dans toute l’Ile-de-France, cela représenterait la consommation française pendant un an. Cela vaut-il la peine de prendre le risque de polluer des nappes phréatiques et d’abîmer des paysages – la forêt de Fontainebleau en particulier - pour si peu ?
Une enquête publique est en cours jusqu'au 13/04/2013. Nous vous encourageons vivement à consulter les documents et exprimer votre avis  dans les mairies de :
    . Chailly en Bière : du lundi au vendredi de 8h45 à 12h et de 14h à 16h. 
Tel :01 60 66 43 41
     . Barbizon    : lundi de 14h à 18h    - mardi à samedi  de 9h à 12h.
Tel :01 60 66 41 92                                                      
    . La Rochette  : du lundi au jeudi 8h30 à 12h15 et 13h30 à 17h puis le vendredi :8h30 à 12h15 et 13h30 à 16h15 et enfin le samedi de 9h à12h. 
Tel :01 64 83  55 55                                                         
     . Dammarie les lys : du lundi au vendredi de 8h30 à 12h  et l'après midi du lundi au jeudi de 13h30 à 17h15   et le vendredi jusqu'à 17h.  Le samedi est réservé à l’état civil.
Tel : 01 64 87 44 44 . C’est le service environnement qui s’occupe de l’enquête publique. (0164874501)
    . Fontainebleau : lundi de 13h30 à17h30 puis du mardi au vendredi de13h30 à 17h30. Ouverture le samedi matin uniquement pour l'état civil.
Tel :01 60 74 64 64

Les habitants des communes voisines et les citoyens qui se sentent concernés (amoureux de la forêt de Fontainebleau ou de la nature) peuvent aussi exprimer leur avis dans les mairies ci dessus .

Nous vous proposons le texte ci-joint dont vous pouvez vous inspirer ou que vous pouvez joindre tel quel au cahier de l'enquête publique.

Voir également le courrier adressé aux maires des communes concernées ainsi que celles des territoires proches. Rien en vous empêche d'en faire autant...

Enfin, rien de tel qu'un bon quiz (avec les réponses) pour se rafraîchir la mémoire sur les dangers inhérents aux gaz et pétrole de schiste.

Et pour conclure : un petit tour sur La Tribune de Bleau et vous saurez tout sur l'historique et l'actualité du pétrole de schiste en Seine et Marne...et ailleurs

mardi 2 avril 2013

Milly-la-Forêt : les cyclistes vont être comme des poissons dans l'eau (suite et fin ?)

Source : Le bocal à poisson

Un article daté du 1er avril ne pouvait échapper à la tradition. L'interview de François ORCEL est donc imaginaire, chacun l'avait deviné.

Imaginaire ? Nous caressons toutefois l'espoir qu'il ne le soit plus un jour prochain et tout au moins qu'une sérieuse discussion puisse sereinement s'engager sur un sujet majeur pour les habitants de Milly-la-Forêt.

L'humour au service du sérieux, en quelque sorte.

Alors, rendez-vous avant le 1er avril 2014 ?

lundi 1 avril 2013

Milly-la-Forêt : les cyclistes vont être comme des poissons dans l'eau

Source :http://ontheroadagain.travellerspoint.com/

Des bruits commençant à courir sur le lancement d'une politique municipale des déplacements totalement novatrice, nous nous sommes empressés de questionner directement le maire de notre commune, François ORCEL.

Voici donc in extenso la transcription de notre conversation.

Monsieur le maire, nous confirmez-vous que des changements importants vont intervenir en matière de déplacements sur notre commune ?

Oui. Mon équipe et moi-même avons pris conscience des graves lacunes de notre politique en la matière et décidé d'y remédier au plus vite. Il nous était chaque jour de plus en plus insupportable de voir se creuser le retard que nous avions accumulé sur de nombreuses autres communes qui, depuis longtemps, avaient pris des mesures courageuses et innovantes, notamment en faveur des cyclistes.

Comment s'est opérée cette prise de conscience ?

Vous connaissez l'importance que nous portons à l'avis de nos concitoyens. Cette longue pratique de l'écoute active nous a fait prendre la mesure de ce qui nous semble aujourd'hui être une préoccupation majeure et même prioritaire de la population. Je peux d'ailleurs à ce sujet vous annoncer d'ores et déjà une mesure phare : la création d'une commission extra-municipale permanente des déplacements qui sera composée d'élus, de techniciens territoriaux et d'habitants et qui travaillera sur un plan d'actions global

Ne craignez-vous pas les débordements inhérents à ce type d'assemblée, surtout compte-tenu des frustrations accumulées pendant des années ?

Et alors ? Ces « débordements », comme vous dites, seraient tout à fait justifiés ! Je suis profondément convaincu qu'il faut donner aux gens la capacité de s'exprimer. Après tout, ce sont eux les premiers acteurs, ils ont beaucoup d'idées à défendre et de propositions à faire. Faisons-leur confiance ! Il serait extrêmement présomptueux de notre part de penser que nous avons la science infuse. Nous devons mettre les citoyennes et les citoyens de cette ville en situation d'être force de proposition et réussir à construire ensemble.

Vous êtes donc un partisan convaincu de la démocratie participative !

Oui, absolument ! Et je crois aussi énormément aux vertus de l'intelligence collective.

Avez-vous déjà quelques idées à proposer ?

Oui. Mais bien sûr, il appartiendra à la commission extra-municipale de les valider.

Pouvez-vous néanmoins nous en toucher quelques mots ?

Bon, puisque vous y tenez, j'ai quelques vieilles idées qui me trottent dans la tête depuis un bon moment. Celle par exemple d'irriguer totalement la commune de voies douces permettant à chacun de se déplacer à pied ou à bicyclette afin de vaquer à ses occupations quotidiennes en toute sécurité. Ces voies seraient bien entendu prioritaires.

Prioritaires sur les voitures ?

Pourquoi pas ? Après tout, au nom de quoi les voitures seraient-elles systématiquement avantagées ? Elles sont bruyantes, polluantes, dangereuses et elles prennent beaucoup de place. Tout au contraire, le vélo ou la marche à pied sont des pratiques saines qui, à notre échelle communale, s'intègrent parfaitement dans notre quotidien. A titre d'exemple, un de mes objectifs à terme est que les déplacements vers et depuis l'école se fassent intégralement à pied ou à vélo.

Le vélo parlons-en. Quid de l'interdiction des double-sens cyclables ?

C'est une erreur que d'avoir systématisé cette mesure. Nous allons prochainement ré-étudier la question rue par rue, comme cela a été pratiqué dans de très nombreuses communes.

Voilà qui satisfera probablement les cyclistes !

Oui, nous l'espérons. Mais ce n'est pas fini car nous avons d'autres idées que nous soumettrons à la commission extra-municipale.

Pouvez-vous nous en citer quelques-unes ?

Il y en a beaucoup ... quand on aime, on ne compte pas, n'est-ce-pas ?
Citons par exemple un dégrèvement fiscal en faveur des utilisateurs réguliers du vélo, le développement des parcs à vélos en centre-ville, la mise aux normes des trottoirs, la création d'une fourrière municipale destinée notamment à lutter contre le mal endémique du stationnement sauvage des voitures et le renforcement des contrôles de vitesse.


En prenant ces mesures drastiques, ne craignez-vous pas d'être traité « d'écolo intégriste » ?

Drastiques, ces mesures ? Oui, si vous voulez, mais elles vont dans le bon sens, celui d'une amélioration du bien-être et de la sécurité de chacun. Il faut les considérer comme des mesures de salubrité publique. De toute façon, cela ne me gêne pas d'être traité « d'écolo intégriste » comme vous dites dans la mesure où j'ai la certitude que cette politique sert l'intérêt général. D'ailleurs, je suis persuadé que l'intégrisme dont vous faites état serait plutôt du côté des « anti-écolos » et ils sont malheureusement encore nombreux !

Avant de nous quitter, un dernier mot, monsieur le maire ?

Oui, pour vous dire que, conformément à la tradition démocratique, les élus seront en première ligne pour donner l'exemple. C'est ainsi que désormais, ils devront se rendre à leurs différentes réunions, dont le conseil municipal, à pied, à vélo ou en co-voiturage. A ce sujet, nous voterons prochainement en conseil une indemnité supplémentaire compensant le coût d'achat de pinces à vélo (en hiver) ou de cuissards (en été). Le personnel municipal ne sera pas en reste puisque chaque fois que possible, aux déplacements en voiture se substitueront les déplacements à vélo. Le parc automobile municipal sera ainsi réduit et les économies réalisées serviront à développer un réseau intercommunal gratuit de transports en commun.

Pour finir, vous êtes-vous fixé une échéance ?

D'ici un an nous aurons significativement avancé.

Donc, rendez-vous dans un an ?

C'est cela. Rendez-vous le 1er avril 2014

Nous y serons !