vendredi 28 mars 2014

NOUVELLES DU MONDE EN GRIS ET EN VERT N°17 par Nicole

Fidèle au poste, Nicole nous livre sa sélection hebdomadaire, ce qui nous donne l'occasion :

D'apprendre que les français (et leur portefeuille) votent pour les énergies renouvelables

De découvrir des maire éthiques (si vous avez envie de déménager, c'est le moment)

De noter sur notre agenda le 12 avril, date d'un déplacement sur les bords de la Loire pour FukuChinon

De s'accorder avec Denis BAUPIN sur l'intérêt du changement

De souscrire au livre DVD sur les enfants de Tchernobyl

De nous faire confirmer que le vélo c'est l'avenir

De penser à interpeller nos candidats aux futures élections européennes sur les « bienfaits » notamment sanitaires de TAFTA

De lire et de diffuser sans modération une mise au point salutaire de Fabrice NICOLINO sur notre cher nucléaire hexagonal (article paru dans Mediapart)

De constater tristement que la France est encore à la traîne en matière de recyclage de déchets

Ouf, n'en jette plus, Nicole. Laisse-nous juste le temps de cliquer, par exemple ici

Bonne lecture !

lundi 17 mars 2014

Nettoyeurs du dimanche



Ce dimanche 16 mars 2014, une poignée de volontaires (en fait, 14) de l'ASABEPI (Association des Arracheurs Bénévoles de Plantes Invasives), délaissant pour un jour leurs activités d'arrachage avaient investi une sympathique aire de pique-nique de la forêt domaniale de Champagne-sur-Seine pour en faire leur camp de base d'une expédition de nettoyage. C'était leur façon à eux de célébrer la journée internationale des forêts avec quelques jours d'avance.

Cette fois, pas question de pourfendre, arracher ou sarcler le raisin d'Amérique. Non, l'objectif était de faire connaître aux hôtes indésirables de ces lieux de détente la seule destination qu'ils auraient dû connaître : la poubelle. Et ils sont nombreux et variés, ces hôtes ! Canettes, bouteilles, sacs en plastique, papiers et emballages divers, paquets de cigarette, mais aussi vieux restes de mobilier, d'outillage ou de mécanique et même habits délaissés plus ou moins volontairement par leurs propriétaires. En quelques heures, défile sous les yeux de la « nettoyeuse » ou du « nettoyeur » un aperçu assez représentatif de notre civilisation même si l'on peut se poser la question du caractère « civilisé » de ceux qui en sont à l'origine.

Conseil aux candidat(e)s au nettoyage : si vous recherchez la performance, c'est à dire remplir sac sur sac sans discontinuer, choisissez le bord des routes (non sans oublier de vous vêtir du gilet jaune obligatoire). Vous y trouverez de tout, du plus petit (mégot ou capsule) au plus grand (pot d'échappement par exemple) en passant par la bouteille en plastique (parfois encore pleine). C'est fou ce que l'on peut fumer ou boire en voiture ! Espérons simplement que ce soit le fait des passagers. Et puis, autre conseil, soyez patients et ne croyez surtout pas qu'après être passé une fois, vous laissez derrière vous une place aussi nette qu'à l'origine du monde pré-industriel, pré-fumeur ou pré-buveur. Faites le test de repasser et vous serez surpris du nombre de petites choses que vous avez laissées en route, obnubilés que vous étiez par les grosses prises. Je ne devrais pas vous le dire, mais même après un troisième passage, il en restera toujours, à moins que le coin de route sur lequel vous avez jeté votre dévolu soit régulièrement visité par l'un(e) de vos semblables. De quoi fournir une mine d'information pour un futur explorateur extra-terrestre des années 3000, désireux de connaître les raisons de la disparition de la race humaine sur la planète Terre.

Voilà le genre de réflexion que l'on peut se faire tout en remplissant son sac, mais avec, avouons-le, la perspective de la prochaine pause pendant laquelle, tout de même, il fera bon déguster un Monbazillac de derrière les fagots en non moins bonne compagnie.

Prochaines dates : dimanche 6 avril (Cuvier-Châtillon près de Barbizon) et samedi 3 mai (Milly-la-Forêt). On en reparle bientôt.

Élections municipales à Milly-la-Forêt : quid de l'écologie ?


A Milly-la-Forêt comme ailleurs, le premier tour des élections municipales version 2014 se déroulera dimanche prochain 23 mars.

Avouons-le tout net : aucun des programmes des deux listes en présence ne nous a particulièrement enthousiasmés et, pour tout dire, nous avons eu du mal à les lire jusqu'au bout, l'un comme l'autre, tant ils dégoulinent de lieux communs , de formules passe-partout et d'évidences. Tout est désespérément plat, lisse, normé et sans surprise. Si ce que nous avons lu reflète vraiment la vie que souhaitent pour nous celles et ceux qui briguent nos suffrages, alors c'en est fait de cette ville qui, déjà engourdie par le conformisme, s'endormira définitivement.

Bien entendu, comme il est de règle depuis des années, on nous rebat les oreilles du « cadre naturel » et de la « qualité de vie » de notre « environnement local », expressions usées jusqu'à la corde et qui sonnent bien creux tant la réalité des politiques menées jusqu'à ce jour démontre que ces mots ne sont que les paravents dérisoires d'une inactivité à nos yeux bien regrettable. Mais après avoir entendu (authentique) que « la mairie de Milly faisait du Développement Durable sans le savoir », on ne s'étonne plus de rien.

Remarquons toutefois que l'une des deux listes pose quelques bonnes questions comme celle de la transparence (terme apparemment inconnu des élus actuels), de la parole donnée aux habitants (pratique milliacoise totalement inusitée) et du social (le vrai, pas celui des dames patronnesses). C'est déjà ça, mais encore faudra-t-il concrétiser ces bonnes intentions.

Afin d'en savoir un peu plus sur le détail du programme des uns et des autres, nous leur avons adressé un questionnaire (voir ici) dont nous espérons obtenir quelques réponses dont nous vous ferons part.

Nous n'avons pas la prétention de poser les meilleures questions mais tout de même, nous nous permettons de glisser à l'oreille de nos futurs élu(e)s que le monde change et qu'il change même très vite, faisant exploser les cadres traditionnels. Plus rien n'est immuable et cette prise de conscience est d'une absolue nécessité pour les décideurs de demain qui, ne l'oublions pas seront responsables de l'avenir de nos enfants et de nos petits-enfants.

samedi 15 mars 2014

A Milly-la-Forêt, mars 2014 est un mois faste pour Graines en Gâtines


Le 4 mars, le Conseil Municipal de Milly-la-Forêt a voté la convention officialisant définitivement le partenariat entre Graines en Gâtines et la mairie. Et comme un bonheur ne vient jamais seul, ce même jour a vu la Fondation Truffaut confirmer une subvention de 8 000 € pour l'achat d'abris de jardin.

Deux excellentes nouvelles qui vont illuminer l'Assemblée générale du mardi 18 mars et consacrent définitivement l'envol de l'association.

Toute l'actualité et les conditions d'adhésion ici

mercredi 12 mars 2014

Pétrole de schiste à NONVILLE On l'espérait et HESS perd !

Source : La République de Seine et Marne

Victoire !

Saisi par la communauté de communes Moret Seine et Loing ainsi que par la commune de Nonville, le tribunal administratif de Melun vient d'interdire à la société HESS de procéder à des forages d'exploration dans le cadre du permis qu'elle détient (permis dit de Nemours).

HESS demandait de pouvoir procéder à des sondages exploratoires, promettant de ne pas recourir à la fracturation hydraulique et de ne rechercher que du pétrole conventionnel.

A 2000 m de profondeur ? Curieux ! C'est ce qu'ont dû penser les juges de Melun, suivant en cela les conclusions d'Arnaud GOSSEMENT, l'avocat de la commune de Nonville.

Allez, pour le plaisir, ne nous privons pas de parcourir les articles de l'Express, Libération, le Parisien et pour finir, France 3 Île de France.

Bonne lecture !

Milly-la-Forêt : Avis de déchets

Lieu-dit Les marmites - Photo : Hélène OCTAVE

Insensiblement, les alentours de Milly-la-Forêt se laissent envahir par des hôtes aussi incongrus qu'indésirables : gravats, sacs poubelles abondamment garnis, vieux mobilier, matelas, matériel électroménager … liste non limitative

Le cas du lieu-dit « Les marmites » est loin d'être isolé. Le phénomène n'épargne ni les parkings en bordure de route, ni les bas-côtés ni même d'autres endroits plus éloignés, en pleine forêt, que les randonneurs s'indignent de découvrir, mais pour combien de temps encore ?

Oui, combien de temps encore, avant de se résigner devant ce qui paraît être une fatalité aux yeux de nos décideurs ? Car quelle autre conclusion tirer d'une situation qui va s'aggravant sans que rien ne soit sérieusement entrepris pour y remédier ?

Certains objecteront que prendre les fautifs en flagrant délit est une mission impossible. Admettons que ce soit difficile, mais est-ce une raison pour ne rien faire ?

Une municipalité dispose de tous les moyens pour sévir quand il le faut mais aussi pour prévenir par l' information et la sensibilisation. Cela suppose de se doter d'un plan d'action à long terme qui, à notre connaissance, est inexistant à Milly-la-Forêt.

Nous avons donc, avec les associations GAIA et Le GEAI, pris notre plus belle plume pour rédiger un courrier à l'attention du maire de Milly (voir ici) et lui exposer un certain nombre de propositions. Nous attendons impatiemment une réponse dont, bien entendu, nous vous ferons part.

En attendant, à l'occasion de la journée internationale des forêts, nos amis de l'ASABEPI nous attendent ce dimanche 16 mars à 10h à Champagne sur Seine pour une opération de nettoyage (voir tous les détails ici)

NOUVELLES DU MONDE EN GRIS ET EN VERT N°16 par Nicole

H-Man

De retour de Strasbourg après avoir quitté à regret la chaîne humaine de dimanche dernier, Nicole nous livre deux informations peu réjouissantes sur notre « fleuron national » dont les activités se révèlent de plus en plus porteuses de risques en Rhône-Alpes et au sujet duquel l'Autorité de Sûreté Nucléaire, qui n'a rien d'un repère de dangereux khmers verts, vient de publier un rapport extrêmement préoccupant.

Dans la série « comment faire du vieux avec du vieux » ou « tournons-nous résolument vers le passé », après les gaz de schiste nous avons désormais les gaz de couche, héritage de nos anciennes houillères dont l'exploitation constituerait, selon certains, un gisement d'emplois fort opportun en cette période de crise. Discours déjà entendu mille fois par les promoteurs des hydrocarbures de schiste et mille fois contredit. Apparemment sans effet, d'où une mille et unième fois.

Des gisements d'emploi, il en existe, oui, mais dans les énergies renouvelables (voir l'article sur l'Angleterre et sur la ville de Vittel) et bien sûr dans le formidable chantier de la rénovation énergétique de l'habitat.

Enfin, une fois n'est pas coutume (et c'est même peut-être la première fois), nous vous conseillons, de concert avec Nicole, une émission de télévision... euh non, pardon, c'est sur ARTE.
Elle passe le samedi à minuit, dites-vous ? Bon d'accord, mais ça vous permettra de vérifier si votre fonction « replay » est opérationnelle.
Voilà. Ça s'appelle « H Man ». « H » pour Arthur H, entouré d'une bande de copines et de copains iconoclastes comme on les aime, avec, en bonus, papa Jacques en grande forme.
Allez, cliquez vite en début d'article et surtout ne ratez pas la vidéo de lancement, vous aurez le temps de la regarder plusieurs fois avant le 22 mars (*)

(*) A propos, le 22 mars ça ne vous rappelle rien ? Vous donnez votre langue au chat ? Alors, allez vite voir ici


mardi 11 mars 2014

Fukushima, triste anniversaire

Dessin : OLIVERO


Rétablissons tout d'abord une vérité : ce 11 mars 2014 n'est pas le troisième anniversaire de la catastrophe de Fukushima mais le troisième anniversaire du DÉBUT de la catastrophe de Fukushima. Et ce n'est pas du pinaillage de pure forme mais le simple rappel d'une réalité têtue : en matière environnementale et a fortiori lorsque c'est le nucléaire qui est en cause, la catastrophe ne se réduit pas à un simple événement ponctuel. Celui-ci n'est que le déclencheur d'une série de conséquences sanitaires, sociales, environnementales et économiques, souvent irréversibles et courant sur du très long terme.

La question de l'impact sanitaire en particulier fait l'objet d'un débat permanent. Cela avait déjà été le cas après Tchernobyl, l'AIEA (Agence Internationale de l'Énergie Atomique) ayant eu l'audace (on a l'audace que l'on peut) de publier une étude indiquant qu' "il n'y a pas de hausse clairement démontrée de l'incidence du nombre de cancers et de leucémies dus aux radiations dans la population la plus affectée" tout en admettant que la mortalité liée aux cancers pourrait se chiffrer à « quelques milliers » et ce, en contradiction flagrante avec les résultats d'autres études et notamment celle publiée en 2010 par l'Académie des Sciences de New York estimant à 125 000 le nombre de victimes parmi les liquidateurs et à près d'un million le nombre de victimes potentielles dans le monde (voir ici l'article d'Actu-Environnement)

Cette macabre comptabilité resurgit avec Fukushima.
Les nucléocrates de service sur l'espace médiatique nous serinent à l'envi qu'aucune victime directe de l'accident nucléaire n'est à déplorer, s'appuyant sur un rapport de l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé).
Voilà une référence a priori respectable, me direz-vous, à ceci près que l'OMS et l'AIEA déjà citée , toutes deux agences onusiennes , ont en 1959 signé un accord stipulant qu'elles ne peuvent prendre de position publique qui puisse nuire à l'une ou à l'autre. L'AIEA ayant pour objectif de promouvoir l'énergie nucléaire, il est permis de douter sérieusement de l'objectivité des rapports de l'OMS ! (voir ici et ).

Tout cela pour dire que le chemin est encore long dans la recherche d'une réelle transparence de l'information sur un sujet qui pourtant nous concerne tous mais devant lequel se multiplient encore les rideaux de fumée alimentés par les admirateurs béats d'un soi-disant progrès. Heureusement, pour qui cherche des informations objectives sur le sujet, il existe des sources fiables et des observateurs clairvoyants (ici , et encore ).

Non, une catastrophe environnementale n'est jamais terminée, ce que nous rappellent 30 ans après les habitants de Bhopal : « Le désastre de Bhopal, de 1984 jusqu'à quand ? La souffrance continue. La lutte aussi »
(Rappel des faits ici)

Source : allvoices

lundi 3 mars 2014

NOUVELLES DU MONDE EN GRIS ET EN VERT N°15 par Nicole

Et revoici Nicole avec des nouvelles fraîches et plutôt positives sur le plan des énergies renouvelables : développement de la méthanisation en Ile de France, boom du solaire à New York et de bonnes nouvelles de l'éolien.

Côté radioactivité, par contre, il faut serrer les dents avec une confirmation (certes officielle) de la grave contamination à Vaujours, Fukushima toujours et une alerte sur un sujet encore peu médiatisé, celui du transport des matières radioactives.

Notre Dame des Landes, enfin : malgré le déchaînement médiatique, les français, dans leur majorité ne hurlent pas avec les loups et restent concernés sur l'essentiel en marquant clairement leur désaccord sur la poursuite de ce grand projet inutile.

Bonne lecture ! (Ça commence ici)

samedi 1 mars 2014

La victoire des arracheurs de l'ASABEPI : Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait !

Parcelle 752 près de Macherin (photo ASABEPI)

Vendredi 28 février à 12h, le verdict est tombé : l'ASABEPI sort grande gagnante de la compétition de mécénat participatif organisée par AXA.

Une forte mobilisation a permis de récolter 7617 votes contre respectivement 7369 et 6543 aux deux suivants (voir ici)

Et comme un bonheur ne vient jamais seul, le seuil de 1200 € récoltés a été allègrement franchi (1702 € le 1er mars en début d'après-midi), déclenchant ainsi le coup de pouce promis par AXA au vainqueur, soit 720 € supplémentaires. Voilà de quoi équiper substantiellement l'arsenal des arracheurs pour leur juste combat !

Il est agréable et réconfortant de souligner qu'en cette occasion, la solidarité a joué à fond, venant de toute la France et même d'ailleurs, de la part de défenseurs de la forêt tout autant que de celles et ceux qui furent conquis par la volonté tenace des deux animateurs de l'ASABEPI, Danielle et Jean-Claude PERREE, volonté illustrée par leur citation préférée : « Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait ! » (Marc TWAIN).

La presse locale ne s'y était pas trompée en leur ouvrant largement ses colonnes : voir le Parisien des jeudi 27 et 28 février (1 et 2) et samedi 1er mars ainsi que le Républicain de l'Essonne du jeudi 27 février.

Et maintenant, sus aux plantes invasives !

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