Dessin : Aurel pour la ville de Saint Etienne du Rouvray (Seine-Maritime) |
Divine surprise !
Lors de sa dernière
séance, le 10 avril 2012, le Conseil Municipal de
Milly-la-Forêt a voté à l'unanimité le
lancement de la procédure de réalisation d'un Agenda 21
(Point n°14, page 9 du procès-verbal consultable ici).
Est-ce à dire que,
touchés par la grâce, les élus municipaux ont
soudainement et d'un commun accord décidé de guider
leurs administrés sur la voie vertueuse du développement
durable ?
En tout cas, le
procès-verbal est clair sur le sujet :« La
commune souhaite s'engager dans une démarche de développement
durable en contribuant, à sa mesure, aux efforts nécessaires
et urgents que doit engager l'humanité pour préserver
l'avenir des générations futures »
Diable ! Voilà qui
promet ! Avec ça, plus de souci à se faire : 27 élus
milliacois veillent sur notre avenir et celui de notre descendance.
Mais nous ne sommes pas
au bout de nos surprises car plus loin vient la promesse d'un
programme d'actions idyllique « visant à
améliorer la qualité de vie des habitants, économiser
les ressources naturelles et renforcer l'attractivité du
territoire », tout
ceci englobant
l'habitat, l'énergie et les emplois et favorisant « l'offre
de transports en commun »
ainsi que « le développement de modes de
transports alternatifs à l'automobile »....ouf,
n'en jetez plus !
Et
enfin, cerise sur le gâteau, tout cela, nous dit-on, sera
organisé de façon à ce que chacun (oui oui,
chacun !) puisse participer et donner son avis. Promis, juré,
craché le maître-mot sera « concertation ».
Quelle
motivation ?
Plaisanterie
mise à part, cette annonce devrait plutôt nous réjouir.
L'agenda 21 est un outil destiné à intégrer la
démarche du développement durable dans les différentes
politiques municipales (voir article du 3 avril 2012) et devrait en cela
satisfaire nombre de nos attentes.
Oui,
mais voilà, tout ceci nous semble trop beau et pour tout dire,
irréel, tant nos élus municipaux, qu'ils soient de la
majorité ou de l'opposition, nous ont semblé jusqu'à
ce jour peu concernés par les problématiques sociales
et environnementales, qu'elles soient locales ou planétaires.
La
motivation des élus, c'est le moteur de la démarche.
C'est elle qui permet d'accepter les vérités qui
dérangent et la nécessaire remise en cause qui va avec.
Effet
d'aubaine ?
Notre
grande crainte est qu'à Milly, malheureusement, le seul moteur
soit financier. Il suffit de se reporter au Conseil Municipal
précédent (voir article du 3 avril 2012) : les subventions
octroyées par le PNR du Gâtinais Français et le
Conseil Général de l'Essonne, sont sensiblement
augmentées pour les collectivités entreprenant la
démarche Agenda 21.
Si l'on peut comprendre que toute aide soit appréciable, surtout par les temps qui courent, il est plus difficile d'accepter qu'elle tienne lieu de seul déclencheur pour initier une démarche aussi emblématique que celle d'un Agenda 21 dont il est, dès lors, permis de douter de la pérennité.
Si l'on peut comprendre que toute aide soit appréciable, surtout par les temps qui courent, il est plus difficile d'accepter qu'elle tienne lieu de seul déclencheur pour initier une démarche aussi emblématique que celle d'un Agenda 21 dont il est, dès lors, permis de douter de la pérennité.
Mais
bien entendu, peut-être nous trompons-nous. Peut-être
existe-t-il au sein de ce Conseil des élus jusque là
très discrets, animés par la volonté de faire
bouger les choses en profondeur et de traduire en actes des discours
sur le développement durable tellement galvaudés qu'ils
ne sont même plus audibles.
Les
actes nous éclaireront rapidement à commencer par le
diagnostic qui doit être établi. Nul doute que,
conformément aux engagements pris, il sera effectué
dans le cadre d'une concertation avec l'ensemble des parties
prenantes.
Nous
seront donc attentifs aux informations qui ne manqueront pas de nous
être communiquées sur le sujet.
Mesdames
et messieurs les élus, étonnez-nous !
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