Le jour du dépassement 2012

Depuis le 22 août 2012, notre planète vit à crédit. Entendons par là que nous avons déjà épuisé le quota de ressources naturelles auquel nous avions droit pour l'année. En effet, nous aurons consommé plus de 50% de ce que notre Terre est en capacité de produire pour nos besoins annuels ! Donc, pendant les quatre mois qui restent, nous allons « taper dans les réserves » des années suivantes.

Et voilà comment nous empruntons sans vergogne à notre descendance dans le seul but de maintenir un niveau de vie largement au dessus des capacités de notre planète.

Le problème est que cela dure depuis longtemps, et comme le phénomène s'aggrave, les retards se cumulent d'année en année, obscurcissant chaque fois un peu plus notre horizon. Nous sommes exactement dans une situation de surendettement écologique à la différence que ni moratoire, ni étalement, ni négociation d'aucune sorte ne peuvent nous tirer de ce mauvais pas, rien ni personne... à part nous-mêmes.

Voilà le sens de l' « overshoot day » ou « jour du dépassement », relié au calcul de l'empreinte écologique dont tous les détails se trouvent sur le site de footprintnetwork (en anglais pour l'instant, mais les graphiques sont largement explicites !) : nous sensibiliser sur l'aberration de nos comportements et nous inciter à revoir intégralement nos modes de production et de consommation.

Cela passe par une prise de conscience individuelle et collective constituant une première étape (qui n'a rien de facile) suivie d'un passage à l'action encore plus difficile car freiné en permanence par les préjugés et les habitudes.

Il faut s'engager, à quelque niveau que ce soit. Notre modèle, le colibri, nous montre la voie, celle de l'addition des contributions individuelles. C'est aussi le sens de nos propres actions locales qui s'ajoutent à celles qui sont entreprises par de nombreuses associations environnementales à l'instar des Amis de la Terre qui ont édité une liste d'actions simples mais efficaces.

Sensibilisés mais pas résignés !