Illustration : CAZA |
Ce
titre de l'incontournable roman de John BRUNNER (1) pourrait
parfaitement s'appliquer à un phénomène bien connu des Milliacois
les samedi et dimanche matin : la ronde sans fin des voitures qui,
telles des mouches devant une vitre, tournent inlassablement et
stupidement autour de la place de la Halle.
Conséquence :
des moteurs qui chauffent, des esprits qui s'échauffent, beaucoup de
temps perdu et un bilan carbone déplorable apportant sa part à
l'aggravation de l'effet de serre.
La
faute à certain(e)s automobilistes ? Oui,
mais pas seulement.
Ce
phénomène récurrent est connu de tous et, bien entendu, de nos
élus dont, si nous avons bien compris, la vocation est de préserver
la qualité de vie de « notre jolie ville »
« en restant attentifs à nos besoins » (c'est en
tout cas ce que proclame Monsieur le maire dans les éditoriaux du
bulletin municipal).
Pour
le coup, il faut bien reconnaître que c'est raté à moins
d'admettre que piétons, cyclistes, enfants et personnes âgées plus
ou moins alertes prennent leur pied à slalomer à leurs risques et
périls entre de vrombissants monstres de tôle, tout en se délectant
du délicieux fumet évoluant gracieusement hors de leur pot
d'échappement.
Disons-le
clairement : pour les
élus,
ignorer une telle
problématique constitue
à nos yeux une bien piètre
expression de leurs responsabilités
tant
les multiples
enjeux (environnementaux
bien sûr, mais aussi économiques, sociaux et sanitaires)
justifient amplement de
réunir la totalité des parties prenantes
(élus, techniciens, administrations,
commerçants, associations,
entreprises, citoyens) afin
de travailler ensemble à
l'amélioration de
leur futur cadre de vie
commun.
La
concertation : évidence et nécessité
Cette
prise en mains du problème se justifie d'autant plus que la
réflexion en cours dans le cadre du PLU ne peut ignorer la
question des transports et du « vivre ensemble » que
l'évolution démographique de la commune et des environs place au
premier plan des priorités ...
…
et ne parlons pas de notre
arlésienne préférée, l'Agenda 21 communal annoncé
depuis la fin de l'année dernière où le sujet en question
trouverait naturellement sa place.
En
attendant mieux, l'intérêt de nos élus pourrait se manifester
rapidement par au minimum un fléchage des parkings municipaux
(totalement inexistant aujourd'hui) et la présence (même remarque)
de la police municipale aux périodes concernées.
Par
ailleurs, nous leur conseillons vivement de visiter le site de
l'association Rue de l'Avenir, riche en informations utiles pour qui
souhaite réellement améliorer la qualité de vie de sa commune.
Pour
le reste, comme souvent en matière de décision, c'est une affaire
d'imagination et de courage et nous sommes convaincus
que mesdames et messieurs nos élu(e)s nous démontreront rapidement
qu'ils ne sont dépourvus ni de l'un ni de l'autre.
(1)
S'il faut lire un roman traitant des effets
dévastateurs de la pollution et des tentatives désespérées des
écologistes pour la combattre, c'est bien « Le troupeau
aveugle » de John BRUNNER. Écrit en 1972,
il reste redoutablement actuel (Tout comme le fameux
rapport MEADOWS « Halte à la croissance ? » édité
à la même époque et qui est revenu au premier plan de
l'actualité).
L'idée
qu'il ne peut y avoir impunément de croissance infinie dans un monde
fini semble si simple que nos décideurs y sont restés totalement
réfractaires poursuivant (avec et malgré nous) leur marche en avant
suicidaire.
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