Source : Le Loup Voyou |
Aux
confins de la Seine Saint Denis et de la Seine et Marne, le fort de
Vaujours ne fut jusqu'au milieu du siècle dernier que l'exemple de
la paranoïa défensive qui obsédait nos gouvernants d'alors après
l'épisode prussien de 1870 (voir l'historique complet ici)
C'est
en 1950 que démarre l'épisode « atomique » des lieux,
livrés au CEA afin de remplir une funeste mission : mettre au
point une arme nucléaire bien de chez nous, symbole d'une autre
obsession, celle de restaurer la « grandeur » de la
France.
Dans
ce domaine, mettre au point signifie expérimenter des techniques
utilisant de l'uranium naturel ou enrichi avec les conséquences que
l'on peut imaginer sur la dissémination dans l'air, le sol et l'eau,
le tout sous couvert du Secret Défense.
Cela
durera près d'un demi-siècle.
Au
début des années 2000, des associations locales diffusent des
statistiques sanitaires alarmantes concernant le territoire. Elles
font état d'un nombre anormalement élevé de tumeurs et de maladies
thyroïdiennes. Parallèlement, la CRIIRAD détecte une importante
contamination des sols, radioactive mais aussi chimique (analyses
confirmées ultérieurement, voir ici)
Ces
alertes conduisent logiquement les préfectures à prendre des
arrêtés frappant le site de servitudes relatives au stockage des
remblais, à l'accès et à l'utilisation-même des terrains.
Ce
sont ces servitudes qui sont aujourd'hui remises en cause à la fois
par la société Placopâtre, intéressée par l'exploitation de
carrières locales de gypse et par les élus de la commune de Courtry,
favorables à la création d'une zone d'activités commerciales.
Une
fois de plus (et pour combien de temps encore ?) des intérêts
économiques s'opposent frontalement à ceux des populations, au
point de nier l'évidence d'un risque sanitaire majeur. Même si ce
n'est pas (et de loin) la première fois, on ne peut encore que s'étonner de cette absence du plus élémentaire sens de la
responsabilité. Cela n'est déjà pas acceptable de la part d'un
entreprise, mais que dire des élus dont la première motivation
devrait être la défense de l'intérêt général ?
Il
reste heureusement la mobilisation citoyenne qui se révèle être la
seule susceptible de faire bouger les choses.
Nous
devons aider les courageuses et courageux qui s'investissent de façon
totalement désintéressée pour la défense de l'intérêt
collectif.
Où
que nous habitions, apportons-leur notre soutien en signant la pétition en ligne et en la faisant largement circuler . Le
nombre est notre force !
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