mercredi 8 janvier 2014

Fort de Vaujours : une pollution radioactive en pleine Ile de France !

Source : Le Loup Voyou

Aux confins de la Seine Saint Denis et de la Seine et Marne, le fort de Vaujours ne fut jusqu'au milieu du siècle dernier que l'exemple de la paranoïa défensive qui obsédait nos gouvernants d'alors après l'épisode prussien de 1870 (voir l'historique complet ici)

C'est en 1950 que démarre l'épisode « atomique » des lieux, livrés au CEA afin de remplir une funeste mission : mettre au point une arme nucléaire bien de chez nous, symbole d'une autre obsession, celle de restaurer la « grandeur » de la France.

Dans ce domaine, mettre au point signifie expérimenter des techniques utilisant de l'uranium naturel ou enrichi avec les conséquences que l'on peut imaginer sur la dissémination dans l'air, le sol et l'eau, le tout sous couvert du Secret Défense.

Cela durera près d'un demi-siècle.

Au début des années 2000, des associations locales diffusent des statistiques sanitaires alarmantes concernant le territoire. Elles font état d'un nombre anormalement élevé de tumeurs et de maladies thyroïdiennes. Parallèlement, la CRIIRAD détecte une importante contamination des sols, radioactive mais aussi chimique (analyses confirmées ultérieurement, voir ici)

Ces alertes conduisent logiquement les préfectures à prendre des arrêtés frappant le site de servitudes relatives au stockage des remblais, à l'accès et à l'utilisation-même des terrains.

Ce sont ces servitudes qui sont aujourd'hui remises en cause à la fois par la société Placopâtre, intéressée par l'exploitation de carrières locales de gypse et par les élus de la commune de Courtry, favorables à la création d'une zone d'activités commerciales.

Une fois de plus (et pour combien de temps encore ?) des intérêts économiques s'opposent frontalement à ceux des populations, au point de nier l'évidence d'un risque sanitaire majeur. Même si ce n'est pas (et de loin) la première fois, on ne peut encore que s'étonner de cette absence du plus élémentaire sens de la responsabilité. Cela n'est déjà pas acceptable de la part d'un entreprise, mais que dire des élus dont la première motivation devrait être la défense de l'intérêt général ?

Il reste heureusement la mobilisation citoyenne qui se révèle être la seule susceptible de faire bouger les choses.

Nous devons aider les courageuses et courageux qui s'investissent de façon totalement désintéressée pour la défense de l'intérêt collectif.

Où que nous habitions, apportons-leur notre soutien en signant la pétition en ligne et en la faisant largement circuler . Le nombre est notre force !

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