Le
18 juin dernier, répondant à l'appel de la mairie de Milly, les
participants aux futurs ateliers de l'Agenda 21 avaient rallié
l'Espace Paul BEDU pour une réunion d'information. C'est ainsi que,
fait rarissime dans cette commune, se retrouvèrent ensemble élus
municipaux, agents municipaux, « institutionnels »,
représentants associatifs et habitants… bon...enfin pas trop
d'habitants quand même puisque cinq seulement s'étaient inscrits.
Oui,
cinq. Un chiffre dérisoire et surprenant dans une commune où, pour
la première fois, et en rupture totale avec les usages locaux, les
habitants ont la possibilité de s'exprimer !
Faut-il
s'en étonner ? A vrai dire, non, mais peut-être pas pour les
raisons que l'on croit.
La
communication en question
Rappelons
qu'à l'issue de la première réunion publique de décembre 2012 qui
n'avait rassemblé qu'une poignée de participants, nous avions
formulé des réserves sur l'efficacité de la communication
municipale, réserves que les élus avaient rejetées en bloc, jurant
leurs grands dieux que tout avait été fait pour assurer
l'information la plus large possible.
Nous
pensions toutefois, qu'alertés par une participation aussi faible,
ils auraient quand même procédé à une analyse plus fouillée
conscients que, toute communication mettant en relation un émetteur
et un récepteur, sa réussite dépend aussi bien de l'un que de
l'autre. Un principe de bon sens dont l'équipe municipale ne s'est
visiblement pas inspiré pour tirer les leçons de l'échec de 2012
dont elle porte logiquement une moitié de la responsabilité.
Nous
avions entre autres proposé que, compte-tenu de l'importance de la
démarche pour la population, un courrier soit adressé à chaque
foyer milliacois. En pure perte.
Quelle
motivation ?
Mais
ce n'est pas tout.
Que
penser en effet de la décision de limiter la participation citoyenne
à trois personnes, en l'occurrence les trois premières à répondre
?
Et
que penser de cette autre décision d'organiser les groupes de
travail dans la journée, privant ainsi de participation l'ensemble
de la population active ?
Donc,
pour répondre à la question ci-dessus « Faut-il s'en
étonner ? », vous disposez maintenant de tous les
éléments de réponse.
En
conclusion, ce que l'on voudrait nous faire passer pour du désintérêt
n'est
tout bonnement que du découragement. Les milliacois ont des choses à
dire, les milliacois ont des propositions à faire. Encore faut-il
leur en donner la possibilité, et ce n'est pas la création d'une
adresse courriel spécifique ou la mise en place d'une boîte à
idées qui remplaceront la participation active à un groupe de
travail où l'on peut défendre et argumenter ses idées et
s'enrichir mutuellement par des échanges directs avec les élus, les
techniciens territoriaux et les autres habitants. Oublier cette
évidence montre que, dans cette commune, le chemin vers la
démocratie participative est encore long.
Des
questions se posent pour expliquer l'origine de cette frilosité :
- Pour quelle raison nos élus ont-ils lancé un Agenda 21 ? Ont-ils réellement conscience de l'importance de la démarche ? Ont-ils vraiment mesuré l'importance des enjeux ? Quelle est leur motivation réelle ?
- N'y aurait-il pas tout simplement une peur sous-jacente de ne pas savoir gérer l'expression populaire ou d'entendre des vérités qui dérangent ?
Rappelons
qu'aucun Agenda 21 n'a jamais tourné au pugilat. Bien au contraire,
tous ceux qui ont été menés dans les règles de l'art et avec
sincérité ont débouché sur des projets positifs et partagés,
renforçant de surcroît la cohésion sociale du territoire.
LA
RECETTE EST SIMPLE : IL SUFFIT DE FAIRE CONFIANCE ET
L'INTELLIGENCE COLLECTIVE FERA LE RESTE
Il y aurait encore bien d'autres
remarques à faire, nourrissant de sérieuses craintes quant au
déroulement et à l'efficacité réelle de cet Agenda 21, mais pour
l'instant, concentrons-nous sur le premier atelier dont nous rendrons
compte prochainement.
Pour information :
- Notre courrier du 30 avril 2015 adressé à la mairie
- La réponse de la mairie en date du 15 juin 2015
- Notre réponse du 22 juin 2015
et
…
- Le diagnostic effectué par l'association « Notre village »
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