Mélanie LAURENT et Cyril DION lors de la cérémonie des Césars du 26 février 2016 à Paris |
Un
César pour « Demain » : un signe de reconnaissance
Avouons-le,
il nous semble bien qu'il y ait dans l'air un je-ne–sais-quoi de
nature à nous faire espérer des lendemains plus écologiques et
plus humains. Des mots, des actes, des signes, glanés ici ou là,
indiquent une forme de changement en cours, des indices révélateurs
d'une prise de conscience, l'émergence de bonnes volontés qui se
découvrent et commencent à se regrouper pour entreprendre .
Certes,
ce n'est pas encore le Grand Soir et les résistances sont plus
fortes que jamais. Toutefois, en vertu du bon vieux principe de la
bouteille à moitié vide ou à moitié pleine, concentrons-nous sur
le côté positif des choses et sur l'événement qui, chez nous,
vient de l'illustrer de la manière la plus éclatante : le
César attribué au film « Demain » lors de la cérémonie
de vendredi dernier.
Mais
le mieux est de laisser la parole aux lauréats :
Cyril
DION : « D'habitude, l'écologie tout le
monde s'en fout …Merci à ceux qui ont cru dès le début
qu'on pouvait faire un documentaire sur l'écologie, sur l'économie,
sur la démocratie, que ce ne serait pas chiant et que les gens
iraient le voir en salle"… « Merci aux 10 000
donateurs anonymes qui ont financé le film … Vous avez
donné une légitimité à des milliers des gens qui étaient dans
l'ombre. Ce film montre que tout le monde peut agir et changer le
monde ».
Mélanie
LAURENT : « J'espère que cette jeunesse va prendre le
pouvoir et vraiment changer le monde et j'espère que l'humanité n'a
pas dit son dernier mot »
Voilà.
Et que dire de plus si ce n'est que cette consécration nous a gonflé
le coeur de joie aussi sûrement que le film l'avait fait en son
temps.
« Demain »,
c'est pour bientôt et c'est pas loin d'ici
Comme
un bonheur n'arrive jamais seul, nous avons le plaisir d'annoncer que
le film passera prochainement à Saint-Fargeau-Ponthierry, Espace
Culturel « Les 26 couleurs », le dimanche 20 mars
à 18h et le mardi 22 mars à 20h30.
La
séance du dimanche sera précédée d'un « mini-Alternatiba »
regroupant des acteurs locaux de la transition écologique à partir
de 16h.
Bien entendu, chaque séance sera suivie d'un moment
d'échanges que les Colibris ne manqueront pas d'animer.
Et
Milly-la-Forêt dans tout çà ? Eh bien ça n'est pas gagné.
La mairie, sollicitée pour programmer le film dans le cadre des
séances mensuelles avec Cinessonne nous avait répondu récemment
« qu'elle privilégiait les films de divertissement »
et ne pouvait donc donner suite.
Le
César nous a fourni l'occasion de revenir à la charge en espérant
que la reconnaissance désormais officielle du film produira un effet
positif (voir notre courrier ici)
Mais
ce n'est pas tout.
Puisque
vous avez encore votre agenda en mains, notez également la date du
mercredi 16 mars puisque ce jour-là, à 20h30, la Tête
des Trains à Tousson projettera le film de François RUFFIN,
« Merci patron ! » (Voir ici)
(Participation :
5€ - Contact : 01 64 24 76 37 )
Césars,
Oscars, même combat : Retour sur ces deux événements et
ce que nous en avons retenu, au-delà du simple divertissement.
…
sans oublier cet intéressant article (*) du « Monde » traitant plus globalement des
Césars 2016, dont voici un extrait ci-dessous.
(*)
Intéressant, oui, sauf ces étiquettes qui commencent à devenir
très énervantes, du style : « écologiste et
militant » . Non, ni l'un ni l'autre, mais « citoyen »
tout simplement, avec tout ce que cela comporte de lucidité, de
responsabilité et de volonté d'agir.
«
Mais
si aucune œuvre ne domine ce tableau d’honneur, on y discerne une
certaine idée que le cinéma français se fait de lui-même. A
Fatima,
portrait
d’une mère de famille
venue d’Algérie
et à Mustang
qui met en scène l’enfermement de jeunes filles modernes dans une
petite ville turque, on peut ajouter
La Loi du
marché,
portrait ultra-réaliste du monde
du travail postindustriel, qui a valu enfin le prix d’interprétation
à Vincent Lindon, La
Tête haute
d’Emmanuelle Bercot, qui dépeint le système de protection de
l’enfance (meilleur espoir pour Rod Paradot, meilleur second rôle
pour Benoît Magimel) ou Demain,
le
documentaire écologiste et militant de Mélanie Laurent et Cyril
Dion, préféré dans sa catégorie à des œuvres plus réflexives
comme Le
Bouton de nacre,
de Patricio Guzman ou L’Image
manquante
de Rithy Panh.
Cette
idée d’un cinéma français internationaliste, en prise directe
sur les affaires du monde, était déjà à l’œuvre l’an passé,
qui avait vu le triomphe de Timbuktu,
d’Abderrahmane Sissako. Elle s’exporte désormais comme l’a
démontré le choix du comité de professionnels qui a présenté
Mustang,
tourné en
turc et en Turquie,
à l’Oscar du meilleur film en langue étrangère (on saura si ce
choix a payé dans la nuit du 28 au 29 février). »
Et,
tant qu'on y est, ne nous privons pas de relayer la déclaration de
Leonardo DI CAPRIO, lui aussi récompensé ce week-end lors de
la cérémonie des Oscars :
"Le changement climatique est une réalité et ça se passe en ce moment. C'est la menace la plus urgente pesant sur notre espèce et nous devons travailler tous ensemble et cesser de procastiner ... Nous devons soutenir des dirigeants tout autour du monde qui ne parlent pas au nom des gros pollueurs ou des grandes entreprises. Mais nous avons besoin de personnes qui parlent pour toute l'humanité, pour les peuples indigènes du monde, pour les milliards de personnes qui ne sont pas privilégiés et qui vont être les plus affectées. Pour les enfants de nos enfants et pour tous ceux dans le monde dont la voix est étouffée par la politique et l'avarice"
Rappelons
que l'acteur américain a été nommé par l'ONU messager de la paix
sur la question du climat en 2014.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire