Les médias français, tout préoccupés qu'ils sont de ne rater aucune gesticulation des agités du JT ou de savoir si la vague de froid ne nous privera pas de notre dose hebdomadaire de jeu de balle au pied pour multi-millionnaires ont oublié de nous relater un événement qui, même lointain, nous concerne tous : l'arrestation, le 1er février, de Josh FOX, dans l'exercice d'une mission d'information.
Rappelons que Josh FOX est le réalisateur du film-documentaire Gasland qui dénonce les ravages de l'exploitation des gaz de schiste aux Etats-Unis et notamment en Pennsylvanie dont il est originaire. Il a largement contribué à mettre en lumière les dégâts considérables de la fracturation hydraulique de la roche-mère, seul procédé connu à ce jour pour l'extraction des hydrocarbures de schiste.
L'année dernière, ce film fut nominé aux Oscars dans la catégorie « documentaire » et reçut de nombreuses autres récompenses. Son succès dépassa largement les frontières puisqu'il fut diffusé (et il l'est encore) en France par de multiples associations, mouvements et collectifs anti-gaz et pétrole de schiste avec l'appui de nombreux élus locaux. En effet, beaucoup de régions françaises sont présumées exploitables et toujours menacées malgré ou grâce à une loi incomplète (voir sur ce blog les articles des 23 et 24 janvier 2012).
Ce film est une oeuvre militante, un authentique acte citoyen, contribuant à éveiller les consciences sur les dangers du toujours plus énergétique qui, combiné à l'appétit insatiable des compagnies pétrolières nous entraîne vers un véritable désastre écologique et social.
Souhaitant apporter une suite à Gasland, Josh FOX a poursuivi son enquête. Dans ce but, il a voulu filmer une audition publique du sous-comité de l'énergie et de l'environnement du Congrès américain traitant de la fracturation hydraulique. Ne pouvant présenter les autorisations nécessaires et pour cause, ses demandes étant restées sans réponse, il fut tout bonnement menotté et emmené au poste de police.
Cerise sur le gâteau : Josh FOX a été inscrit sur la « Terror Watch List », ce qui, aux yeux du ministère américain de l'intérieur en fait un terroriste.
Son jugement est prévu le 15 février 2012.
LE MOINS QUE NOUS PUISSIONS FAIRE POUR LE SOUTENIR EST DE FAIRE CIRCULER L'INFORMATION LE PLUS LARGEMENT POSSIBLE ET D'APPELER À SIGNER LA PÉTITION MISE EN LIGNE.
D'autres informations sont disponibles sur les sites de GoodPlanet ou Mediapart (avec un extrait de Gasland) ainsi que sur le HuffingtonPost (en anglais).
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