samedi 11 février 2017

SAUVONS LA FORÊT : 8 JOURS POUR AGIR À FONTAINEBLEAU ET PARTOUT AILLEURS !

Les amoureux de la forêt que nous sommes tous s’inquiètent énormément d’une consultation publique en cours depuis le 30 janvier. Il s’agit d’un projet de décret en Conseil d’État relatif au régime des forêts de protection et proposant d’ouvrir leur périmètre à des fouilles archéologiques mais aussi et surtout à « des travaux de recherche ou d’exploitation souterraine de ressources minérales ».

Inutile de dire que ce projet, cosigné par les ministres de l’agriculture, de l’industrie, de l’environnement et de la culture fait bondir tous ceux qui pensent encore que le terme « forêt de protection » a un sens … mais pour combien de temps encore ? (voir ici la définition d’après Wikipédia)

Aux interrogations sur le fond s’ajoute un autre malaise lié à la forme car si l’information est bien en ligne sur le site du ministère de l’agriculture aucune publicité plus large n’en est faite alors qu’il s’agit officiellement d’une consultation publique, par ailleurs extrêmement limitée dans le temps ( 30 janvier au 20 février).

Mais ce n’est pas tout car dans le même temps (voir article précédent) une autre enquête publique vient de débuter le 6 février pour s’achever le 7 mars. Elle concerne la modification du périmètre « Forêt de protection » du massif de Fontainebleau et présente des projets de nature à grignoter des espaces boisés, jusqu’ici protégés, pour des raisons la plupart du temps bien éloignées d’un souci pour l’intérêt collectif.

Tous les détails sont consultables sur le site internet de la préfecture de Seine et Marne

Ces deux événements doivent nous faire réagir, nous citoyens responsables, très inquiets de ce que sous-entendent ces projets et de l’indifférence manifeste de nos gouvernants envers la question forestière qui est le symbole d’une préoccupation écologique pourtant majeure qu’ils ne devraient plus ignorer.

Il est donc impératif de diffuser l’information le plus largement possible et de faire valoir notre point de vue, puisqu’on nous le permet.

Ci-dessous, la marche à suivre que nous proposons :

SAUVONS LA FORÊT – COMMENT AGIR ?

-1-

PROJET DE DÉCRET EN CONSEIL D’ÉTAT RELATIF AU RÉGIME SPÉCIAL APPLICABLE EN FORÊT DE PROTECTION 
DATE-LIMITE DE LA CONSULTATION : 20 FÉVRIER 2017


Exemple de texte (reprise du texte de la pétition)
Les « forêts de protection » sont des espaces boisés classés par l’État pour assurer le maintien des sols contre l’érosion, les avalanches, les coulées de boues ou autres risques d’incendie. Elles protègent les bois et forêts situés à la périphérie des grandes agglomérations soit pour des raisons écologiques, soit pour le bien-être de la population (sécurité, santé et qualité de vie).
Pour ces raisons, les forêts de protection bénéficient d’un des régimes les plus protecteurs de France. À l’exception de la recherche d’eau, le classement comme forêt de protection d’un massif forestier rend impossible la poursuite de certains travaux dans l’état actuel du droit.
Mais aujourd’hui, le ministère de l’agriculture souhaite offrir la possibilité de « mener des travaux recherche ou d'exploitation souterraine de ressources minérales » à l’intérieur des forêts de protection.
Selon le ministère, le décret ne doit pas « compromettre la conservation ou la protection des boisements ». Pourtant, Il ouvre grand la porte à l’exploitation minière. Comment celle-ci pourrait-elle ne pas dégrader les forêts et leurs écosystèmes ?
Il existe dans la loi pour la reconquête de la biodiversité adoptée le 8 août 2016 un principe de non-régression : les dispositions législatives et réglementaires relatives à la protection de l’environnement ne peuvent faire l’objet que d’une amélioration constante.
En conséquence, je me déclare totalement opposé à ce projet

-2-

ENQUÊTE PUBLIQUE DU PÉRIMÈTRE « FORÊT DE PROTECTION » MASSIF DE FONTAINEBLEAU
DATE – LIMITE DE L’ENQUÊTE PUBLIQUE : 7 MARS 2017


Exemple de texte (chacun peut bien sûr le personnaliser à sa guise et rajouter des développements sur un ou plusieurs projets en particulier)
Les « forêts de protection » sont des espaces boisés classés par l’État pour assurer le maintien des sols contre l’érosion, les avalanches, les coulées de boues ou autres risques d’incendie. Elles protègent les bois et forêts situés à la périphérie des grandes agglomérations soit pour des raisons écologiques, soit pour le bien-être de la population (sécurité, santé et qualité de vie).
Pour ces raisons, les forêts de protection bénéficient d’un des régimes les plus protecteurs de France. À l’exception de la recherche d’eau, le classement comme forêt de protection d’un massif forestier rend impossible la poursuite de certains travaux dans l’état actuel du droit.
Mais aujourd’hui,
il nous est proposé à l’intérieur du massif de Fontainebleau un certain nombre de projets ouvrant pourtant grand la porte à des aménagements routiers ou touristiques. Comment ceux-ci pourraient-ils ne pas dégrader les forêts et leurs écosystèmes ?
Il existe dans la loi pour la reconquête de la biodiversité adoptée le 8 août 2016 un principe de non-régression : les dispositions législatives et réglementaires relatives à la protection de
l’environnement ne peuvent faire l’objet que d’une amélioration constante.
En conséquence, je m’oppose catégoriquement à l’ensemble des projets présentés dans le cadre de cette enquête publique.

5 commentaires:

  1. il ne s'agit pas que de la protection de la forêt, c'est l'humain qui est attaqué en permanence par les intérêts désincarnés des politiques et des industriels. il s'agit d'une question philosophique de fond. l'idée de l'intérêt de l'humanité immédiat(développement,progrès etc.) vient buter contre un obstacle majeur : l'idée du bien-être actuel et la préservation des biens naturels indispensables aux générations futures. C'est l'idée de progrès qui façonne une pensée rationnelle de développement encore accrochée aux modèles du XVIII éme et XVIIII ème siècle. Mais compte tenu de l'urgenceil faut sans doute hurler d'abord et penser ensuite.

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  2. Nos politiques parlent d'innovations mais pas de progrès .
    Nous avons abandonné l'idée même de progrès plutôt que de le repenser.
    Le consumérisme effréné de nos sociétés, la marchandisation de la nature et de la forêt nous conduit tout droit à notre perte. Le patrimoine forestier s’étiole progressivement, non seulement en Amazonie, à Sumatra ou à Bornéo mais aussi en France à Barbizon dans le massif de Fontainebleau.
    Des centaines d'arbres abattus , des pins sylvestres , de chênes coupés en rondelles pour faire des charpentes, des bureaux etc ...
    Donnant comme prétexte : « le chantier consistera à rouvrir ces paysages qui, à terme, retrouveront leur visage d’antan très apprécié par les peintres. Ce chaos rocheux offrira également aux promeneurs de beaux points de vue sur le massif »
    Florence Amrouche

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    1. Bonjour,
      absolument pas d'accord avec vous. On ne peut absolument pas mettre sur le même plan la domaniale de Fontainebleau et les déforestations internationales ! Pire, ce genre d'argument visant à mettre sous cloche tout et n'importe quoi décrédibilise totalement le discours écologiste. Il y a à peine 100 ans, les Gorges d'Apremont étaient composées à plus de 45 % de vastes landes désertiques notamment suite au gigantesque incendie de 1904... Par ailleurs, le recul de pratiques pastorales qui maintenaient de vaste clairières ouvertes a provoqué la disparition d'une faune et d'une flore exceptionnelle. Enfin, rappelons que les résineux ont progressivement envahi la quasi totalité des parcelles et chaos rocheux de notre forêt. Le chantier dont vous parlé a reçu l'entière approbation des associations impliquées dans la défense de la forêt de Fontainebleau et a été conduit globalement de manière exemplaire notamment avec débardage à cheval.
      Alors, oui, il a eu des arbres coupés mais ces milieux ouverts sont nécessaires à bon nombre d'espèces. Sans intervention de l'homme, et ceux depuis l'abandon de certaines pratiques agricoles (ce n'est pas les moutons d'Alexandre qui y changeront grand chose) les déserts de la forêt disparaissent ! C'est le cas de la plage de sable du Cul de chien, de la vallée close, des platières (Coquibus, Laris qui parle...) ou de la réserve de Chanfroy.
      Naturellement
      Greg Clouzeau
      www.tl2b.com

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  3. Laissons en paix cette forêt qui nous apporte beaucoup et bien plus que certains décideurs et politiques. D'ailleurs j'ai du mal à comprendre et à admettre que l'on en arrive à ce stade;Il faut se battre pour se protéger. Avons nous besoin de constamment démolir ce qui rend l'homme plus heureux?

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  4. ce n'est pas comme cela que notre belle foret sera inscrite au patrimoine mondiale.....JMB FONTAINEBLEAU

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