Quelques
mois plus tard, ce vernis vert, acquis à bon compte, a viré
au noir profond.
De
quoi s'agit-il ?
- La promulgation du décret instaurant la commission nationale d'orientation, de suivi et d'évaluation de la fracturation hydraulique ICI
- La publication du rapport du CGEED (Conseil Général de l'Environnement et du Développement Durable) et du CGEIET (Conseil Général de l'Economie, de l'Industrie, de l'Energie et des Technnologies) ICI
A
la lecture de l'extrait suivant de la conclusion du rapport, chacun
se fera son idée : « Il serait dommageable, pour
l'économie nationale et pour l'emploi, que notre pays aille
jusqu'à s'interdire, sans pour autant préjuger des
suites qu'il entend y donner, de disposer d'une évaluation
approfondie de la richesse potentielle : accepter de rester dans
l'ignorance d'un éventuel potentiel ne serait cohérent
ni avec les objectifs de la loi POPE, ni avec le principe de
précaution. Mais, pour ce faire, il est indispensable de
réaliser des travaux de recherches et des tests
d'exploration »
Comment
ignorer les conclusions des multiples études effectuées
sur les lieux actuels d'exploitation dans le monde, notamment aux
Etats-Unis et au Canada, démontrant les ravages de la
fracturation hydraulique et faut-il rappeler que les constats actuels
ne sont probablement que la partie émergée de
l'iceberg, surtout en pensant aux effets sismiques et hydrologiques
sur le long terme ?
Quelle
cohérence entre, d'un côté, poursuivre
obstinément une stratégie du tout-nucléaire
fondée sur une présumée neutralité en
carbone et, de l'autre, ouvrir la porte à l'exploitation d'une
ressource dont on sait que les émissions en gaz à effet
de serre sont supérieures à celles du charbon ?
Comment
cautionner la création d'une commission dont au moins la
moitié des membres (11 sur 22) sont d'emblée acquis à
la cause des hydrocarbures de schiste et ne comprenant que trois
représentants d'associations agréées pour
l'environnement ? (Voir article 2 du décret)
Comment,
de nos jours et alors que tout s'y prête, ne pas prendre la
hauteur suffisante et enfin sortir des schémas traditionnels
en abordant la question énergétique dans son ensemble
par un large débat que beaucoup réclament et
l'élaboration d'un plan d'actions résolument innovant ?
A
un moment où l'évidence d'une politique de sobriété
énergétique devrait s'imposer, nos gouvernants
choisissent la voie de la facilité en officialisant la fuite
en avant souhaitée par les compagnies pétrolières
appâtées par la perspective de profits assurés.
Une
décision lourde de conséquences pour nous-mêmes
et ceux qui nous suivent.
EN
CONSÉQUENCE, DIFFUSONS L'INFORMATION LE PLUS LARGEMENT
POSSIBLE AFIN D'ÉTENDRE LE CHAMP DE LA MOBILISATION. Des
amis, des proches peuvent être concernés dans leur
commune et peuvent eux-mêmes alerter leurs élus locaux.
Lire
aussi le communiqué de presse de 10 ONG
D'autres
informations et d'autres avis : Le Monde du 22 mars, Les Echos du 22 mars, L'Usine Nouvelle du 23 mars, Enerzine du 23 mars,
Actu-Environnement du 22 mars, Journal de l'Environnement du 22 mars.
...et
toujours les deux sites de référence : SOS planete en danger
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