vendredi 23 mars 2012

HYDROCARBURES DE SCHISTE : LA FRANCE OUVRE LES VANNES !

Deux événements survenus le 22 mars confirment que les craintes émises par les défenseurs de l'environnement étaient fondées : la loi de juillet 2011 interdisant la fracturation hydraulique, puis l'abrogation de trois permis d'exploitation dans le sud de la France étaient des leurres.

Quelques mois plus tard, ce vernis vert, acquis à bon compte, a viré au noir profond.

De quoi s'agit-il ?
  • La promulgation du décret instaurant la commission nationale d'orientation, de suivi et d'évaluation de la fracturation hydraulique ICI
  • La publication du rapport du CGEED (Conseil Général de l'Environnement et du Développement Durable) et du CGEIET (Conseil Général de l'Economie, de l'Industrie, de l'Energie et des Technnologies) ICI
A la lecture de l'extrait suivant de la conclusion du rapport, chacun se fera son idée : « Il serait dommageable, pour l'économie nationale et pour l'emploi, que notre pays aille jusqu'à s'interdire, sans pour autant préjuger des suites qu'il entend y donner, de disposer d'une évaluation approfondie de la richesse potentielle : accepter de rester dans l'ignorance d'un éventuel potentiel ne serait cohérent ni avec les objectifs de la loi POPE, ni avec le principe de précaution. Mais, pour ce faire, il est indispensable de réaliser des travaux de recherches et des tests d'exploration »

Comment ignorer les conclusions des multiples études effectuées sur les lieux actuels d'exploitation dans le monde, notamment aux Etats-Unis et au Canada, démontrant les ravages de la fracturation hydraulique et faut-il rappeler que les constats actuels ne sont probablement que la partie émergée de l'iceberg, surtout en pensant aux effets sismiques et hydrologiques sur le long terme ?

Quelle cohérence entre, d'un côté, poursuivre obstinément une stratégie du tout-nucléaire fondée sur une présumée neutralité en carbone et, de l'autre, ouvrir la porte à l'exploitation d'une ressource dont on sait que les émissions en gaz à effet de serre sont supérieures à celles du charbon ?

Comment cautionner la création d'une commission dont au moins la moitié des membres (11 sur 22) sont d'emblée acquis à la cause des hydrocarbures de schiste et ne comprenant que trois représentants d'associations agréées pour l'environnement ? (Voir article 2 du décret)

Comment, de nos jours et alors que tout s'y prête, ne pas prendre la hauteur suffisante et enfin sortir des schémas traditionnels en abordant la question énergétique dans son ensemble par un large débat que beaucoup réclament et l'élaboration d'un plan d'actions résolument innovant ?

A un moment où l'évidence d'une politique de sobriété énergétique devrait s'imposer, nos gouvernants choisissent la voie de la facilité en officialisant la fuite en avant souhaitée par les compagnies pétrolières appâtées par la perspective de profits assurés.

Une décision lourde de conséquences pour nous-mêmes et ceux qui nous suivent.

EN CONSÉQUENCE, DIFFUSONS L'INFORMATION LE PLUS LARGEMENT POSSIBLE AFIN D'ÉTENDRE LE CHAMP DE LA MOBILISATION. Des amis, des proches peuvent être concernés dans leur commune et peuvent eux-mêmes alerter leurs élus locaux.



...et toujours les deux sites de référence : SOS planete en danger

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