mardi 6 mars 2012

Le Secours Populaire à Milly-la-Forêt : sous le signe de Jean Cocteau



Une spécifité milliacoise...

Outre le Secours Populaire Français, Milly-la-Forêt compte trois autres associations caritatives : la Croix Rouge Française, le Secours Catholique et la VMEH (Visite des Malades dans les Etablissements Hospitaliers).
Signalons également le Rotary Club et le Lions Club impliqués dans la collecte au profit de la Banque Alimentaire.

Mais qui connaît les liens particuliers tissés entre le Secours Populaire Français et Jean Cocteau ?

De 1957 jusqu'à sa mort en 1963, Jean Cocteau fut un soutien important pour le Secours Populaire au service duquel il mit son talent de dessinateur en illustrant des événements ou des thèmes liés aux activités de l'association, contribuant ainsi à les faire mieux connaître.
En cela, Jean Cocteau peut être considéré comme un précurseur du « parrainage », procédé aujourd'hui courant dans le milieu associatif.

Ce n'est pas tout car son action se prolongea plus largement encore à Milly-la-Forêt, sa ville d'adoption où il décora les murs de la chapelle Saint-Blaise-des-Simples, là où il repose désormais. Il émit le souhait que le produit des recettes du site "fut distribué au profit des oeuvres sociales de Milly". Ce souhait est, depuis, régulièrement exaucé puisque l'excédent comptable des activités de la chapelle est versé chaque année à de nombreuses associations milliacoises et notamment les quatre associations caritatives de Milly-la-Forêt, dont le Secours Populaire.

...mais la même réalité qu'ailleurs

Mais revenons sur le terrain où la réalité est têtue, la même que partout ailleurs : une crise qui marque en profondeur un nombre croissant de familles.

Les 27 bénévoles de l'antenne milliacoise se partagent les deux volets de l'activité : aide directe (accueil et accompagnement des ayants-droits) et participation aux ventes et divers événements.

Des deux, c'est le travail d'aide personnelle qui est le plus exigeant car il réclame à la fois psychologie et fermeté. En effet, au delà du coup de pouce matériel, l'objectif est d'aider les personnes en difficulté à se remettre sur les rails et à reconquérir leur dignité. Un souci du long terme qui nécessite un patient travail d'accompagnement dans les démarches à mener et la diffusion des informations sur l'accès aux droits.
Les bénévoles ne sont pas des travailleurs sociaux au sens officiel du terme. Leur action s'inscrit souvent en amont de ceux-ci, revêtant une réelle responsabilité en termes d'orientation et de gestion des urgences.
Les réponses adaptées ne sont pas toujours faciles à donner sous la pression des demandes et l'essoufflement voire le découragement guettent celles et ceux dont le rôle est de « traiter les conséquences et pas les causes ».

Mais, au fait, qui traite les causes ? Voilà une bonne question.

Vacances

Les activités « commerciales » ne jouent pas sur le même registre. Il s'agit très prosaïquement de récolter l'argent qui se rajoutera aux différentes subventions et dotations, augmentant ainsi l'enveloppe des aides locales.
Ces ressources propres proviennent de la boutique solidaire (voir horaires en fin d'article), des braderies (septembre à la boutique et décembre sous la halle), des tirelires chez les commerçants en fin d'année et du vide-greniers de printemps
Les articles proposés sont des vêtements, des bibelots, des livres, des jouets, de la vaisselle et un peu de mobilier, vendus à des prix défiant toute concurrence et pour tous les goûts (des chaussures de sport à l'encyclopédie universelle en 24 volumes ). Entre ceux qui viennent donner plutôt que de jeter, ceux qui trouvent la bonne affaire, le produit qui connaît une deuxième vie et la recette finale ainsi générée, chacun s'y retrouve.

Récupération, économies, convivialité, un trio gagnant qui réconcilie l'économique, le social et l'environnemental.

Un futur menacé

Une partie des ressources du Secours Populaire est issue du Programme Européen d'Aide aux plus Démunis (PEAD), créé en 1987 par Jacques Delors et soutenu par Coluche, qui a distribué en 2011 une aide alimentaire à 13 millions de personnes en Europe.
Ce programme puise dans les surstocks de la Politique Agricole Commune (PAC) et compte en France quatre associations bénéficiaires : La Croix-Rouge, les Restaurants du Coeur, la Banque Alimentaire et le Secours Populaire.
Or, d'année en année, les surstocks diminuant, c'est l'Union Européenne qui assure un complément financier. En avril 2011, la Cour de Justice de l'Union Européenne a jugé ce procédé incompatible avec les règles communautaires, remettant ainsi totalement en cause le budget et l'existence même du programme avec les conséquences que l'on imagine pour les bénéficiaires.
Un accord sur une continuité à court-terme (2012 et 2013) a pu être trouvé in-extremis, laissant un délai de deux ans pour travailler sur une réforme du règlement communautaire régissant le programme.

Mais plus largement n'est-ce pas sur l'établissement d'une véritable Europe sociale que nos gouvernants devraient travailler tous ensemble ?


Permanence d'accueil le mardi de 9h30 à midi
10 boulevard Sadi Carnot Milly-la-Forêt - 01 64 98 76 46

Boutique solidaire
10 boulevard Sadi Carnot Milly-la-Forêt
Vente et réception de : vaisselle, jouets, livres, vêtements
Mardi de 9h à 11h30 et de 14h à 16h30
Mercredi de 14h à 16h30
Jeudi de 14h à 17h
et le premier samedi de chaque mois se 14h à 17h


Merci à Jeanine FRIANT, Jean FRIANT et Claude MAHON pour leur précieuse collaboration

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