Les
14 et 15 septembre se tiendra à Paris la conférence
environnementale tant attendue car le moins que l'on puisse dire
est que des sujets comme les gaz de schiste ou le nucléaire
sont actuellement largement débattus dans le pays, comme en
témoigne une presse abondante.
Tant
mieux, dirons-nous, si cette fois, et n'en déplaise aux
laudateurs du Grenelle de l' Environnement, il en ressort une vraie
politique, dégagée des influences de toutes sortes et
animée par la volonté d'une remise en cause profonde de
nos modes de fonctionnement.
Nous
attendrons donc des signes forts de la mise en route du grand
chantier trop longtemps différé de la transition
énergétique,
réclamé à cor et à cri par les
associations représentatives (voir le communiqué de presse).
Voeu
pieux ? Il est vrai que sur le sujet des hydrocarbures de schiste, les
atermoiements gouvernementaux (voir l'article de La Tribune) et les
pressions du lobby pétrolier sont loin de constituer des
signes encourageants. Ce dernier ne se prive pas d'user jusqu'à
la corde des arguments traduisant une constance désespérante
dans la vision à court terme, ce qui serait risible si les
enjeux environnementaux n'étaient pas aussi essentiels.
C'est
ainsi que nous avons droit au mirage de la croissance « Le
gaz de schiste, c'est bon pour l'industrie » (Article de l'Usine Nouvelle) ou
au « miracle des gaz de schiste » (Vidéo du directeur de la rédaction de Challenges) sans oublier l'inénarrable Claude Allègre,
dont le seul mérite est d'alimenter une nouvelle fois notre
bêtisier avec cette formule définitive
(Le Point du 7 juillet 2012) : « Mais
on ne provoquera pas la croissance si on est hostile au progrès
scientifique, au nucléaire, aux OGM, aux nanotechnologies, aux
cellules souches... et aux gaz et huile de schiste ! »
Les
plus insidieux sont ceux qui, se parant d'une fausse impartialité,
réclament au nom de la « raison » une
analyse objective avantages/inconvénients (Voir l'article des Echos). Ces derniers disposent-ils
simplement d'un outil pour évaluer les dégâts
environnementaux ? A quoi les comparer ? Quid des dégâts
à long terme ? Quid des dommages irréversibles ? Les
multiples études effectuées aux Etats-Unis ne
suffisent-elles donc pas ? N'ont-ils pas eu connaissance des derniers
rapports de la Commission Européenne ? (voir plus bas)
Le contexte économique aidant, certains de ces
arguments portent et les sondages auprès de la population
montrent que les français sont très partagés sur
le sujet de l'Énergie (résultats contradictoires entre
l'enquête des Echos et celle commandée par le WWF),
peut-être parce qu'une grande majorité (75%) déclare
être mal informée. Oui, mais comment informer de façon
équilibrée alors que la plupart des médias
n'abordent le sujet que sous l'angle d'effets économiques
supposés positifs : réduction du déficit
commercial, baisse des prix du gaz et du pétrole et bien sûr,
amélioration de l'emploi, ce qui n'a rien d'évident.
En
contrepartie, la Commission Européenne vient, à notre
grande surprise, de modérer les ardeurs de tout ce joli monde
en annonçant son intention d'encadrer l'exploitation des
hydrocarbures de schiste des états-membres, compte-tenu des
risques pour l'environnement. Mais il ne s'agit que d'un
encadrement... (voir
l'article d'Actu-Environnement et celui du Journal de l'Environnement)
Et
puis, il y a nous, toutes celles et ceux qui pensent que chaque
citoyen peut et doit influer sur toute décision engageant son
avenir, au nom de la justice et de l'éthique. N'oublions pas
qu'en 2011, la reculade du gouvernement précédent sur
les hydrocarbures de schiste et la loi, même imparfaite, qui a
suivi ont eu essentiellement pour origine un gigantesque élan
populaire, pacifique et apolitique, motivé par une saine
indignation.
Le pot
de terre contre le pot de fer, peut-être bien, mais est-ce une
raison pour accepter l'inacceptable sans broncher ?
En la
circonstance, chacun peut apporter sa contribution d'abord en s'informant auprès
des collectifs existant, ensuite en agissant, par exemple vendredi 14
et/ou samedi 15 septembre devant le palais d'Iéna à
Paris (30 heures pour la sobriété) ou le 22 septembre à
Paris, Tournan-en-Brie (Seine et Marne), Saint-Christol-Lèz-Alès
(Gard) ou Beaumont-de-Lomagne (Tarn et Garonne)
Tous les détails de ces manifestations et bien plus encore sur le site du Collectif Stop pétrole de schiste 77.
Pour conclure, n'oublions jamais qu'il s'agit d'une problématique mondiale. Voici donc, s'il vous reste un peu de temps, un intéressant tour du monde des hydrocarbures de schiste effectué par Novethic.
Tous les détails de ces manifestations et bien plus encore sur le site du Collectif Stop pétrole de schiste 77.
Pour conclure, n'oublions jamais qu'il s'agit d'une problématique mondiale. Voici donc, s'il vous reste un peu de temps, un intéressant tour du monde des hydrocarbures de schiste effectué par Novethic.
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