Vitrine de la librairie Labeillesix à Milly-la-Forêt dimanche 11 janvier 2015 |
Tout a été dit sur
les rassemblements de cette fin de semaine. Inutile donc de surenchérir sur des commentaires parfois dithyrambiques (voir quand même ce florilège de photos). Réjouissons-nous simplement que tant
de gens aient mis un point d'honneur à témoigner leur solidarité
et tant pis pour celles et ceux qui craignaient d'être complices
d'une récupération par nos gouvernants (laquelle, par ailleurs,
n'est pas niable). Oui, réjouissons-nous que chacun soit venu de son
plein gré avec son propre vécu, avec son propre message, avec son
propre ressenti, comme mû par un réflexe de survie citoyenne.
Naturellement, la
question que tout le monde se posait dès dimanche soir était « Et
maintenant ? », révélant une inquiétude née d'un
historique où de tels mouvements, annoncés comme « exceptionnels »,
voyaient leur dynamique sombrer en quelques jours face à un
quotidien implacable.
En la circonstance,
cette crainte est d'autant plus motivée que les leçons à tirer et
les mesures à prendre s'inscrivent dans le long terme, nécessitant
une analyse approfondie et courageuse du fonctionnement de notre
société. En clair, la seule question qui vaille est « Comment
en est-on arrivé là ? » et « Où se situe la part
de responsabilité de chacun ? ». La réponse au « Et
maintenant ? » passe donc forcément par l'Éducation et
non pas seulement par des mesures répressives, justifiées par des
arguments bassement démagogiques, que certains préconisent
aveuglément sacrifiant tout bon sens sur l'autel de leurs ambitions
électorales (comme ici).
Souhaitons-nous un
« Patriot act » à la française ? Et qui se
souvient des effets dévastateurs de la politique étrangère
américaine post-11 septembre, œuvre de l'inénarrable Georges
Deubeulyou, dont nous avons probablement subi, par ricochet, les
conséquences ?
Oui, et maintenant ?
Et si cela nous faisait ouvrir les yeux sur les autres violences qui
nous menacent ? Car il en est d'autres, moins spectaculaires,
donc peu ou pas médiatisées, mais tout aussi destructrices parce
qu'invisibles, rampantes et banalisées : violence économique,
violence financière, violence sanitaire, violence (anti) sociale,
violence (anti) écologique, violence qui exclue, violence qui
divise, violence qui licencie aveuglément, violence qui pollue,
violence qui s'approprie le bien commun. Toutes ces violences
pourtant évidentes et connues de tous sont largement acceptées
comme s'il fallait se résigner à les subir … les subir au nom de
quoi ?
Maintenant,
ensemble, restons vigilants, allons chercher l'information en dehors
des sentiers battus que l'on voudrait nous imposer, communiquons
entre nous, lançons des alertes, interpellons nos élus. En un mot,
continuons sur notre lancée en ayant conscience de notre force et en
prenant en main notre rôle de citoyen.
Pour un éclairage
plus approfondi, vous pourrez lire avec profit cette tribune du
Huffington Post et cette autre d'Agoravox.
Et puis, parce que
l'humour est plus fort que tout, ne vous privez pas d'écouter ou de
réécouter ces précieux moments glanés ce jour sur France Inter :
l'entretien avec LUZ (ici) et le billet de Sophia ARAM (là)
Photo Jean-Pierre LAPERRELLE |
Photo et montage : Jacques NARDO |
Et Milly dans tout ça ?
Eh bien, la Halle de Milly-la-Forêt s'en souviendra longtemps. En ce dimanche 11 janvier, elle était pleine à craquer et la foule débordait même tout autour. Plusieurs centaines, peut-être mille personnes, avaient répondu à l'appel de la mairie. Dommage que l'absence de sono ait empêché la plupart des présents d'écouter le discours du maire. Nos élus auraient-ils sous-estimé la capacité de mobilisation locale ? Cela nous aura en tout cas permis d'apprécier la vitrine-hommage de notre libraire préféré (photo en début d'article)
Eh bien, la Halle de Milly-la-Forêt s'en souviendra longtemps. En ce dimanche 11 janvier, elle était pleine à craquer et la foule débordait même tout autour. Plusieurs centaines, peut-être mille personnes, avaient répondu à l'appel de la mairie. Dommage que l'absence de sono ait empêché la plupart des présents d'écouter le discours du maire. Nos élus auraient-ils sous-estimé la capacité de mobilisation locale ? Cela nous aura en tout cas permis d'apprécier la vitrine-hommage de notre libraire préféré (photo en début d'article)
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